La Commissaire Reine Alapini Gansou réagit à l’arrestation de Rugurika
Droits de l'Homme

@rib News, 28/01/2015 – Source CADHP

Communiqué de Presse sur l’arrestation de Monsieur Bob Rugurika au Burundi

 La Rapporteure Spéciale sur les Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique, Me Reine Alapini-Gansou, est préoccupée par la détérioration de la situation des défenseurs des droits de l’homme au Burundi ; elle est profondément inquiète des informations qu’elle reçoit faisant état d’intimidation et de harcèlement contre les acteurs de la société civile, et la récente arrestation de Monsieur Bob Rugurika, Directeur de la Radio Publique Africaine le 22 janvier 2015 Bujumbura.

Selon les informations reçues par la Rapporteure Spéciale, Monsieur Bob Rugurika aurait été arrêté et poursuivi pour «complicité à l’assassinat, violation du secret d’instruction et manquement à la solidarité publique», pour avoir fait parler une personne se présentant comme témoin dans l’affaire de meurtre des sœurs xavériennes le 7 septembre 2014 à Bujumbura.

La Rapporteure Spéciale condamne fermement cette arrestation si elle s’avérait arbitraire et demande la libération immédiate de Monsieur Bob Rugurika.

La Rapporteure Spéciale rappelle aux autorités burundaises leurs responsabilités découlant des recommandations de la Déclaration de principes sur la liberté d’expression en Afrique, les Déclarations de Kigali et de Grand-Bay, ainsi que celle des Nations Unies sur les Défenseurs des Droits de l’Homme.

La Rapporteure Spéciale invite le gouvernement burundais à se conformer à ses obligations au titre des instruments régionaux et internationaux dûment ratifiés par la République du Burundi, notamment  la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Enfin, la Rapporteure Spéciale encourage  les autorités burundaises dans leurs efforts pour la promotion et la protection des droits de l’homme pendant cette période pré-électorale et les invite à s’assurer que les acteurs de la société civile exercent leurs activités dans un environnement apaisé et exempt de toute autre forme de représailles.  

Fait à Banjul, le 27 janvier 2015