Crise foncière au Burundi : Les tensions sociales s’exacerbent
Société

APA, 17-08-2009

Bujumbura (Burundi) - Des tensions liées à la terre ne cessent de faire des victimes au Burundi où près de 8 millions d’habitants se partagent 27 834 km carrés. Avec le retour des réfugiés qui avaient fui les conflits cycliques qu’a connus le pays depuis l’indépendance en 1962, les tensions ne font que s’aggraver, a constaté Apa.

Le problème de la terre est encore plus préoccupant dans les provinces frontalières avec la Tanzanie à savoir celles de Makamba , de Rutana , de Ruyigi, de Cankuzo. Toutefois, c’est à Rumonge, en province de Bururi, (sud du pays), une localité extrêmement fertile où pousse le palmier à huile où le problème se pose avec acuité.

Des affrontements ont eu lieu cette semaine entre allophones et anciens réfugiés rentrés d’exil Les anciens réfugies avaient érigé des maisonnettes dans leurs anciennes propriétés.

Cependant l’administration d’alors les avaient données aux autres occupants qui ont par la suite, cherché des titres de propriétés à la Société Régionale de Développement de la région Imbo, Srdi qui actuellement, s’appelle Office de l’Huile de Palme, Ohp.

Ces affrontements ont fait, selon l’administration, des blessés tandis que trois maisons ont été incendiées et des briques détruites.

Ce mardi dans la zone de Kigwena, un autre propriétaire a amené des policiers pour déloger des rapatriés qui s’étaient installés dans leur ancienne propriété.

Au cours des échauffourées, deux personnes ont été blessées tandis que les autres ont pris refuge au centre de la commune, pour demander protection. Selon les observateurs, il est difficile pour quelqu’un qui rentre au pays d’attendre des procédures administratives et qui parfois durent très longtemps, alors qu’il voit sa terre qui est occupée par d’autres.