Burundi : 496 nouveaux cas de lèpre détectés en 2014
Santé

@rib News, 09/02/2015 - Source Xinhua

496 nouveaux cas de lèpre ont été détectés en 2014 au Burundi, a révélé lundi à Bujumbura Dr Thaddée Ndikumana, directeur du programme national intégré de lutte contre la lèpre et la tuberculose au ministère burundais de la Santé Publique et de la Lutte contre le sida.

"Parmi ceux-ci, 85% des cas sont contagieux, ce qui montre que, finalement, la contamination de la lèpre est une réalité au Burundi", a précisé le Dr Ndikumana au cours d'un point de presse dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la lèpre dédiée aux malades lépreux chaque dernier dimanche du mois de janvier.

Le Dr Ndikumana a ajouté qu'au Burundi, cette journée sera célébrée le 17 février dans la ville de Kizuka en commune Rumonge dans la province de Bururi (sud de Bururi).

"La lèpre est une maladie infectieuse et dont la contamination se fait par voie aérienne à travers notamment des gouttelettes émanant de la toux et l'éternuement qui se propagent à travers la nature.

La transmission de la maladie intervient quand le malade lépreux qui n'a pas eu la chance d'être dépisté et qui a plus de cinq tâches", a-t-il expliqué.

Beaucoup de Burundais ignorent les signes précoces de la lèpre, a déploré le Dr Ndikumana en faisant remarquer que cette pathologie particulièrement dans les provinces burundaises de Rutana (sud-est), Bururi (sud) et Cibitoke (ouest) frontalières avec la Tanzanie et la République Démocratique du Congo (RDC) reconnus comme des pays endémiques.

"La Tanzanie et la RDC n'ont pas encore atteint le seuil d'élimination de la lèpre, qui est un cas sur dix mille habitants. La plupart des populations qui habitent dans la sous-région africaine des Grands Lacs, communiquent et traversent les frontières facilement. C'est pourquoi, la lutte contre la propagation de la lèpre au Burundi doit revêtir aussi une casquette de synergie régionale", a-t-il souligné.

Pour lui, ce plaidoyer se défend également en se basant sur le fait que depuis 1972, la Tanzanie et la RDC ont abrité des centaines de milliers de réfugiés burundais, qui aujourd'hui, à la faveur de la paix et de la sécurité retrouvées, se sont déjà rapatriées massivement.

"On a vu que parmi les anciens réfugiés burundais rapatriés, qu'il y avait beaucoup de cas de lépreux, dont certains à un stade avancé de complications. Je saisis cette occasion pour signaler que par rapport à la collaboration entre les programmes des trois pays voisins (Burundi, RDC et Tanzanie), se fait à travers la stratégie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans l'ultime but de standardiser et d'harmoniser le régime de traitement de cette pathologie", a-t-il noté.

Le Dr Ndikumana a précisé que suivant cette stratégie mondiale initiée par l'OMS, s'il y a des citoyens congolais ou tanzaniens qui sont contaminés par la lèpre en étant au Burundi, ils peuvent avoir accès au traitement contre la lèpre et vice versa.