France 24, 10/02/2015

Depuis trois semaines, un cortège vert défile tous les mardis matin dans les rues de Bujumbura au Burundi. Ces hommes et femmes couleur émeraude, couleur traditionnelle de la tenue des prisonniers au Burundi, sont des journalistes burundais qui réclament la libération de leur confrère Bob Rugurika, le directeur de la Radio publique africaine (RPA) au Burundi.

Le journaliste est accusé par la justice de "complicité d’assassinat" pour avoir diffusé sur sa radio le témoignage d’un homme se présentant comme l’un des assassins de trois religieuses italiennes en septembre 2014, remettant en cause la version officielle du pouvoir burundais.

Mercredi dernier, le tribunal de Bujumbura a décidé de ne pas lui accorder de libération conditionnelle, poussant ses soutiens à continuer leur mouvement.

Sur les affiches, les photos de Bob Rugurika (en vert), mais aussi des trois soeurs italiennes assassinées pour lesquelles les manifestants réclament "la vérité".

Ces manifestations en soutien à Bob Rugurika sont officiellement interdites. Cependant, selon Alexandre Niyungeko, porte-parole des syndicats de journalistes, "aucun policier n’est venu pour nous encadrer ou nous empêcher de marcher durant nos trois premières marches".

Selon les manifestants, plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche, principalement des journalistes ou défenseur de la liberté de la presse.