Burundi : Deuxième "mardi vert" pour réclamer la libération de Bob Rugurika
Droits de l'Homme

PANA, 10 février 2015

Maintien de la pression pour la libération d’un responsable d’une radio privée au Burundi

 Bujumbura, Burundi - Des journalistes et sympathisants, tout de vert vêtus, la couleur des uniformes des détenus au Burundi, ont battu le pavé, pancartes à la main, pour exiger la libération "immédiate" et "sans condition" du directeur de la Radio publique africaine (RPA, indépendante), Bob Rugurika.

Ce dernier est détenu depuis 21 jours pour "manquement à la solidarité publique", "complicité d’assassinat" et "violation du secret d’instruction" pour avoir tendu le micro à un prétendu témoin de l’assassinat de trois missionnaires italiennes au mois de septembre 2014 dans un couvent du Nord de la capitale burundaise.

Les responsables des organisations professionnelles des médias restent convaincus que la justice s’est trompée de cible.

Le témoin de la RPA a mis en cause de hauts responsables de la Police et des services spéciaux du renseignement dans le triple meurtre sur lequel une large opinion nationale et internationale demande des investigations plus poussées au lieu de se contenter, pour le moment, de détenir un 'dérangé mental' et un journaliste.

La solidarité avec Bob Rugurika va au-delà de la corporation journalistique et pratiquement toutes les dizaines d’ambassades accréditées au Burundi ont déjà dépêché des émissaires au chevet du directeur de la RPA qui a été transféré de la prison centrale de Bujumbura à celle plus isolée de Muramvya.