Nouvelles locales du lundi 16 février 2015
Nouvelles locales

@rib News, 16/02/2015

● Justice

- Le directeur de la RPA a comparu ce lundi devant la Cour d’appel de Bujumbura en chambre de conseil qui devra statuer sur sa libération conditionnelle ou non. C’est après que le tribunal de grande instance de la mairie de Bujumbura ait décidé en chambre de conseil du 4 février de maintenir Bob Rugurika en prison. Il a été entendu à la prison centrale de Muramvya où il est incarcéré. Le tribunal s’était déplacé pour y siéger. Les accusations portées contre lui n’ont pas changé et l’accusation a estimé qu’il doit être maintenu en prison s’il ne livre pas le criminel à la justice. Il a aussi précisé que le tribunal peut décider sa libération moyennant une caution d’au moins 20.000.000Fbu.

La défense a demandé par ailleurs qu’il ne soit pas poursuivi selon les règles du code pénal mais plutôt de la loi sur la presse puisqu’il ne faisait que son travail. Maître Fabien Segatwa se dit confiant quant à la décision qui sera prise par les juges de la cour d’appel puis que selon lui, ils vont considérer l’intérêt supérieur de la nation qui est en danger suite à l’incarcération de Bob Rugurika. Signalons que la décision est attendue d’ici mercredi à midi au plus tard.  [rtr/isanganiro/bonesha/rpa/rtnb]

● Politique

- L’association PARCEM trouve que les politiciens burundais semblent ne pas connaître leur ligne de conduite en ce qui est de la gouvernance politique. Lors d’un point de presse animé ce lundi, le président de cette association trouve que le noyau qui dirige ce pays est composé des personnes de provenance ethniques et régionales différentes et que par conséquent, il n’y a pas lieu de dire que l’unité des burundais est en péril. Il estime ainsi que ceux qui se perdent dans les questions ethniques sont en train de fuir les questions actuelles qui sont dures à affronter.

Faustin Ndikumana déplore également le fait que les politiciens considèrent que la population ne connaît rien en ce qui est des projets de développement. Ainsi, il demande à tous les politiciens de ne plus chanter les mérites de ceux qui les ont précédés puisqu’ils ont eu leur mérite bon ou mauvais, mais, il leur demande de bâtir actuellement leur propre mérite.

En outre, il demande au parti au pouvoir de montrer ses programmes au peuple et d’accepter aussi ses défaites durant cette période qu’il vient de passer au pouvoir. Aux partis politiques de l’opposition, il demande de ne pas chanter le changement mais, d’apporter plutôt des programmes de développement qui conviennent à la population et qui sont susceptibles de les relever.

Précisons que tout cela est contenu dans une correspondance que cette association a adressée aux présidents des partis politiques et coalitions agréés au Burundi. [bonesha/rpa/isanganiro/rtr/rtnb]

- Le parti au pouvoir a procédé ce samedi à la distribution des motos et vélos pour les responsables de ce parti à tous les échelons dans la province de Ngozi. Au total 298 vélos ont été distribués aux représentants collinaires de ce parti et 9 motos aux représentants communaux dans toute la province de Ngozi. Le représentant de ce parti dans cette province a affirmé que cette aide vient faciliter la tâche à ces responsables du parti pour qu’ils soient capables d’arriver sur toutes les collines de cette province afin de dialoguer avec leurs membres. Constantin Niyonzima ajoute que cela va leur permettre de travailler efficacement pour se préparer aux élections qui commencent dans moins de trois mois. [bonesha/rpa/isanganiro/rtr/rtnb]

- Selon les observateurs, comme ces activités de distribution des vélos et motos aux représentants du parti CNDD-FDD dans la province de Ngozi ont été pilotées par le président de la République, cela montre qu’il s’agit bien de l’argent du pays qui a été utilisé pour acheter ce matériel roulant. Le président de l’ADC-Ikibiri trouve que c’est un signe que le parti au pouvoir a déjà commencé la campagne électorale.

Léonce Ngendakuaman trouve par ailleurs que cette opération s’inscrit dans la logique pour le président actuel de se porter candidat aux élections de 2015 en violation de la Constitution et des Accords d’Arusha. Il lui rappelle qu’il a juré de respecter la Constitution et qu’il doit par conséquent respecter son serment.

De son côté, Constantin Niyonzima qui représente le parti présidentiel dans la province Ngozi nie ces allégations et fait savoir que le gouvernement ne peut pas acheter ce matériel pour un seul parti politique, mais qu’il s’agit d’une contribution des membres et amis de ce parti. [rpa/bonesha]

- La permanence du parti FNL de Jacques Bigirimana a été détruite dans la nuit de ce dimanche à lundi sur la colline Ndava de la même commune en province Cibitoke. Selon le représentant de ce parti dans cette commune, même le drapeau de ce parti a été volé et le mât sur lequel il était suspendu a été retrouvé à quelques mètres de cette maison détruite. Il accuse les jeunes Imbonerakure dont un certain Hakiza d’avoir exécuté ce sale besogne puisque ce dernier avait, dans la journée, séquestré et détenu arbitrairement le propriétaire de cette maison. Les Imbonerakure démentent cette allégation et font savoir qu’ils ne peuvent pas faire une chose pareille puisqu’ils n’ont pas peur du FNL. Cette intolérance vient au moment où les organisations de la société civile venaient de tenir des ateliers de sensibilisation en faveur ces jeunes de Buganda dans leurs diversités politiques. [rpa]

● Sécurité

- Deux personnes d’une même famille ont été assassinées sur la colline Jenda de la commune Bugendana en province de Gitega dans la nuit de ce dimanche à lundi. Selon l’administrateur communal de Bugendana, Rucahorushaka Jean Paul s’est introduit vers 22h du soir dans la maison de sa mère et dans celle de son frère et les a successivement tués à l’aide d’une machette. Il a aussi blessé gravement deux autres personnes qui se font soigner pour le moment à l’hôpital de Mutoyi dans la même commune. Josias Simbuzenakamwe ajoute que le présumé assassin a été arrêté et se trouve entre les mains de la police, et que sa femme et ses enfants se sont enfuis dès cette nuit du drame. Il ajoute également que des conflits de nature foncière seraient à l’origine de ce double assassinat. Précisons que n’eût été l’intervention de la police, la population en colère voulait se faire justice contre l’auteur du crime. [isanganiro/bonesha/rpa/rtnb]