Burundi-RDC : action commune pour lutter contre la circulation des ALPC
Sécurité

@rib News, 17/02/2015 - Source Xinhua

Le Burundi et la République Démocratique du Congo (RDC) se préparent à élaborer ensemble un plan d'action commun pour lutter contre la circulation des "Armes Légères et de Petit Calibre" (ALPC) sur la frontière commune, a révélé mardi à Bujumbura le Commissaire Principal Maurice Mbonimpa, président de la Commission Nationale burundaise de Contrôle des ALPC (CNC-ALPC).

"Je voudrais souligner d'emblée que la frontière burundo-congolaise est très poreuse. La porosité de cette frontière étant un facteur très important qui favorise la circulation des ALPC", a expliqué Mbonimpa dans un point de presse tenu en marge de l'ouverture d'un atelier de réflexion sur le trafic illicite des ALPC dans la zone frontalière burundo-congolaise.

Il a ajouté qu'après avoir évalué combien il est difficile d'arrêter en solo cette problématique et son ampleur, les responsables burundais et congolais sont convenus d'impliquer de près dans une action synergique les premiers responsables des administrations territoriales, des polices en charge des frontières, des structures douanières et des associations de la société civile spécialisées en la matière.

Il a signalé qu'en dehors de plusieurs armes déjà récupérées et détruites, le Burundi a déjà marqué les armes de la police et envisage en 2015 faire le marquage des armes de l'armée et du service national de renseignements(SNR).

De son côté, le chef d'antenne de la Commission Nationale de Contrôle des ALPC et de la réduction de la violence armée dans la province congolaise du Sud-Kivu, Emmanuel-Pascal Bahabire, a souligné que quand on parle de lutte contre la prolifération des ALP dans la zone frontalière burundo-congolaise, ça ne signifie pas que c'est un tracé.

"Non, ce n'est pas sur un tracé que va s'effectuer une telle lutte. Les activités communes seront concentrées dans les territoires frontaliers", a-t-il fait remarquer.

Comme ces territoires congolais sont directement frontaliers avec le Burundi, a explicité M. Bahabire, les populations civiles burundaise et congolaise des zones frontalières ont des difficultés énormes pour se mouvoir de part et d'autre notamment au niveau des voies navigables sur la rivière Ruzizi et sur le lac Tanganyika à cause de la circulation des ALPC, qui font continuellement des victimes dans les deux pays respectifs.