Burundi : suspend de l’attribution de l'ex-marché central à une société chinoise
Economie

@rib News, 10/03/2015 – Source Xinhua

Le porte-parole du président burundais a annoncé mardi que le Chef de l'Etat Pierre Nkurunziza a suspendu le processus de concession de l'ex-marché central à la société chinoise Sino African Trading and Investment Initiative Co. Limited jusqu'à la fin des élections que le pays compte organiser au cours de cette année.

"Tout ce qui concerne l'idée d'attribution de cette place à une société quelconque ou à cette société chinoise devrait être repensé après les élections. Avant les élections, le processus est arrêté", a indiqué le porte-parole Léonidas Hatungimana.

Le président a pris cette décision après avoir remarqué qu'il y a des gens qui veulent en profiter pour semer la zizanie ou les troubles politiques que ce soit verbal ou au niveau pratique et que cela risque de torpiller ou de ne pas favoriser le bon déroulement électoral, a expliqué M. Hatungimana.

Cette décision a été accueillie avec satisfaction mitigée par le Syndicat Général des Commerçants du Burundi (SYGECO) qui a été un des plus grands contestataires de la concession de cet ex- marché central de Bujumbura à une société unipersonnelle en violation de la loi.

"Nous remercions le Président de la République de suspendre la concession de l'ex-marché central à cette société chinoise. Mais nous n'accepterons pas que même après les élections ce processus puisse recommencer pour donner ce marché à cette société. Nous continuerons toujours à dénoncer cela. Il faut que ce soit une suspension définitive et non occasionnelle", a réagi Audace Bizabishaka, le président du SYGECO.

A la fin du mois de février dernier, le gouvernement par le biais du ministre des Finances, Tabou Abdallah Manirakiza, avait confirmé la concession pour une période de 50 ans de cet ex-marché central de Bujumbura ravagé par un incendie à cette société chinoise.

Depuis, des voix se sont levées pour le contester, dont celles du président du SYGECO et du président de l'Observatoire pour la Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques, Gabriel Rufyiri.