Nouvelles locales du vendredi 13 mars 2015
Nouvelles locales

@rib News, 13/03/2015

● Politique

- Une divergence de vues se fait remarquer parmi des hauts dignitaires du parti au pouvoir concernant la candidature de Pierre Nkurunziza à la présidentielle de juin prochain. Alors que le président du parti a annoncé ce jeudi que les Bagumyabanga ne désirent que la candidature de Nkurunziza pour se présenter aux urnes, le porte-parole de ce même parti a annoncé que personne n’a encore fait un sondage pour faire de telles affirmations. Onésime Nduwimana a annoncé que le droit de vote est par ailleurs garanti et que personne ne peut affirmer qu’il ne va pas voter parce qu’il y a tel ou tel autre candidat. Il a également précisé que ce ne sont pas les candidats à la présidence qui manquent au sein du parti CNDD-FDD. [bonesha/rtr/isanganiro/rpa/rtnb]

- Le parti SONOVI Ruremesha annonce qu’il va présenter son président à l’élection présidentielle lors des élections de juin prochain. Selon le président même de ce parti, le pays a besoin de stabilité, de paix et de l’unité durables. Ainsi, Déo Ndayishimiye affirme que son programme est centré sur un partage périodique du pouvoir entre Hutu et Tutsi. Il affirme qu’un mandat devrait être de cinq ans renouvelable une seule fois et que si ce mandat serait gouverné par un Hutu, le prochain le serait par un Tutsi indépendamment de leurs partis politiques d’origine, ceci pour assurer une alternance à la tête de l’Etat. Il affirme aussi qu’il y aura un Premier ministre qui serait chef d’un gouvernement ne dépassant pas 21 ministres.

Dans le souci d’approcher les institutions de la population, il ordonnerait que l’Assemblée nationale et le Sénat soit installés à Gitega et à Ngozi pour que les parlementaires soient proches de la population. Au niveau communal, il estime que l’administrateur de la commune devrait être élu par suffrage universel direct et qu’il soit assisté par un adjoint d’ethnie différente de la sienne tous les deux accompagnés par une équipe de 5 personnes expertes dans diverses matières ayant pour mission de contrôler la mise en application des projets de développement communautaire. [bonesha/isanganiro/rpa/rtr]

- L’ancien bâtonnier de Bujumbura fait savoir qu’il a décidé de se porter candidat à l’élection présidentielle de juin prochain en qualité d’indépendant. Selon Isidore Rufyikiri, les régimes qui se sont succédés dans ce pays n’ont rien fait en faveur de la population hantée par une misère sans nom. Cet avocat affirme que cela sera fait dans le but d’opérer un changement remarquable dans la manière dont le pays est dirigé et reste convaincu que sa  pierre dans l’édification d’un pays honnête est sans appel. Il estime que la paix est une denrée dont la population a besoin, mais qu’elle reste sur sa soif puisque les régimes qui ont gouverné ce pays ne sont pas arrivés à l’en procurer d’une manière durable. Il espère ainsi éradiquer la corruption, les assassinats, les détournements des biens publics, les prix qui montent exponentiellement et autres. [rtnb/rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

- La coalition RANAC Dushayure Uburundi trouve que la CENI devrait être vigilante sur les irrégularités qui ont caractérisé l’opération de saisie des résultats du recensement des personnes qui vont voter. Un des porte-parole de cette coalition de l’opposition estime que les déclarations d’un opérateur de saisie concernant de probables fraudes électoraux sont fondées. Tacien Sibomana considère que les déclarations du président de la CENI comme émanant d’une personne qui ne veut pas écouter les remarques. Il trouve que Ndayicariye est sur la défensive pour écarter tous ceux qui veulent dénoncer les irrégularités pour continuer à fausser les élections pour le compte du parti CNDD-FDD. Ainsi, il demande à la CENI de ne pas s’enfermer sur sa position mais d’être ouverte et de considérer que les partenaires ne sont là que pour épauler son action. [bonesha/isanganiro/rpa/rtr]

- L’ADC-Ikibiri estime que la candidature de Pierre Nkurunziza à la présidentielle de juin prochain est controversée puisque certaines personnes qui veulent protéger des biens mal acquis essaient tant bien que mal de la défendre. Le président de cette coalition estime que si les Bagumyabanga veulent Nkurunziza comme président, il faut que le parti leur explique ce que dit la loi sur sa candidature. Il ne suffit pas, selon Léoonce Ngendakumana, que les membres d’un parti politique demandent que tel ou tel autre soit candidat, pour que le parti doive l’accepter pour autant. Il trouve par ailleurs que cette question n’en est plus une étant donné que la Constitution et les Accords d’Arusha sont clairs à ce sujet et demande ainsi que personne ne distrait plus les burundais sur cette question qui est terminée. [bonesha/rpa]

● Diplomatie

- Une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies visite en ce moment le Burundi depuis ce matin. Composée d’une trentaine de diplomates, elle a déjà rencontré le ministre des Relations extérieures et de la Coopération internationale et celui de l’Intérieur dans l’avant midi. Ce dernier a fait savoir qu’ils sont venus confirmer le soutien de la communauté internationale au Burundi dans le processus démocratique. Edouard Nduwimana ajoute aussi qu’ils sont venus manifester leur soutien au Burundi dans ses efforts de pacification d’autres régions comme la Somalie et l’Afrique centrale. Il a aussi ajouté qu’ils ont évoqué le domaine politique en insistant que le respect de la Constitution et des Accords d’Arusha dans le choix des candidats aux élections doit rester de mise. Il a assuré donc que le gouvernement est prêt à faire respecter toutes les lois en cette matière. Il est prévu que ces diplomates rencontrent successivement les représentants des partis politiques ainsi que des jeunes affiliés à ces derniers, les organisations de la société civile burundaise ainsi que le président de la République vendredi dans la soirée. [rtnb/rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

● Economie

Manque d’essence dans toutes les stations-service de la capitale Bujumbura depuis un certain temps. De longues files d’attentes de véhicules et de motos et autres engins de transport sont visibles sur toutes les stations attendant d’être servis. La plupart rentrent comme ils sont arrivés, c’est-à-dire sans aucune goute d’essence. Les uns sont servis alors que d’autres sont obligés de partir après avoir longuement attendu après qu’on leur ait dit que les stocks sont vides. Il y en a même qui sont obligés de corrompre les distributeurs de ce produit pour être servis. Les conducteurs estiment que cette situation est lamentable dans la mesure où elle tend à durer et que personne parmi les autorités n’a jusqu’ici annoncé le problème qu’il y a. Ils trouvent cela inexplicable et demandent l’intervention des autorités. [rtnb/rtr/rpa/bonesha]