APA, 17-03-2015

Bujumbura (Burundi) - Le Burundi est confronté depuis une semaine à une pénurie de carburant et à Bujumbura on observe de longues files d’entente dans les quelques stations qui disposent encore du précieux liquide, a constaté APA, mardi, dans la capitale burundaise.

Les stations ayant du carburant sont celles approvisionnées par la société ‘'import Interpetrol'', ont précisé à APA les pompistes interrogés. De longues files s'étirent en permanence devant ces stations s'observent et il arrive à certains automobilistes de faire la queue toute la journée avant de rentrer sans carburant.

Dans ce contexte, des spéculations ne maquent pas dans la vente de l'essence et du gas-oil, au grand dam des acheteurs de carburant qui se lamentent que certains gérants ou propriétaires de station fassent de la discrimination en servant d'abord leurs amis ou clients fidèles. Ce procédé provoque parfois des échauffourées dans les stations services.

De guerre lasse, plusieurs automobilistes se sont tournés vers les voitures de transport en commun en empruntant les bus qui sont parvenus à s'approvisionner en carburant. D'autres automobilistes, décidés à utiliser encore leurs véhicules, se rabattent sur le marché noir où le prix du carburant est très élevé.

Indexés, au moment où le gouvernement vient de procéder à la baisse des prix suite à la chute des cours du baril sur le marché international, les pétroliers ont annoncé avoir cessé les importations de carburant car la Banque centrale ne leur donne plus assez de devises.

Le porte parole du ministère des Finances a démenti pareille accusation, soulignant que la Banque centrale disposait des réserves de 4 mois en devises et qu' elle avait octroyé dernièrement 10 millions de dollars aux importateurs de carburant.

En attendant l'arrivée du carburant arrive, les lamentations de la population fusent de partout. D'aucuns se demandent pourquoi le gouvernement ne dispose plus de stocks pour éviter des pénuries réelles ou artificielles qui secouent souvent le Burundi.