Bujumbura promet de résorber partiellement la pénurie de carburant
Economie

@rib News, 18/03/2015 - Source Xinhua

La ministre burundaise du Commerce, de l'Industrie, des Postes et du Tourisme, Mme Marie-Rose Nizigiyimana, a annoncé mercredi que la Banque de la République du Burundi (BRB) vient de résoudre le problème d'arriérés des impayés des importateurs de carburant à leurs fournisseurs, ce qui va par conséquent résoudre partiellement la pénurie de ces produits tant vitaux pour le pays.

"L'origine de cette pénurie est que les pétroliers n'ont pas eu suffisamment de devises pour passer des commandes à partir de la Tanzanie pour approvisionner convenablement le pays ... Mais, je pense que les choses sont en train d'être réglées parce que les pétroliers ont obtenu les devises pour régler les factures impayées", a annoncé la ministre Nizigiyimana.

Elle a indiqué que la BRB a mis des devises sur le marché et qu'il a été demandé que les pétroliers soient prioritaires à être servis pour que le problème de pénurie de carburant soit réglé.

Toutefois, a-t-elle fait remarqué, "je ne sais pas quand la situation va se normaliser" tout en rassurant la population que l'on n'arrivera pas "à ce que l'approvisionnement soit arrêté complètement".

Comme il s'observe de longues files de véhicules et de gens ayant des bidons et des fûts devant les différentes stations qui parviennent à distribuer du carburant, la ministre Nizigiyimana a demandé aux gérants de ces stations de ne plus servir du carburant à ces derniers pour des raisons de sécurité.

"A partir d'aujourd'hui, nous demandons avec insistance que personne ne soit plus servi dans les bidons ou les fûts. C'est un ordre que nous donnons aux gérants des stations. Nous demandons au ministère de la sécurité publique d'appuyer notre ministère pour appliquer cette mesure pour le bien de la population et des consommateurs pour ainsi éviter des accidents éventuels qui peuvent se produire", a souligné la ministre Nizigiyimana.

Ce problème de pénurie de carburant s'est fait sentir depuis le début de ce mois de mars, le gouvernement n'ayant pas pu constituer un stock stratégique faute de moyens suffisants car, comme l'indique la ministre, "jusqu'en décembre 2014, le gouvernement a été obligé de subventionner ce secteur à hauteur de 23 milliards de Fbu (près de 15 millions de dollars) pour que le prix à la pompe soit abordable".

En outre, a-t-elle ajouté, le gouvernement doit faire ses priorités dans l'affectation des fonds d'importation car à côté de ce secteur de carburant, il y a d'autres secteurs qui demandent des devises assez importantes comme l'importation des médicaments ou celle des engrais chimiques.

La consommation totale du pays s'élève à 10 millions de litres (gasoil et essence confondus), et pour le moment, le problème de pénurie s'observe uniquement pour le cas de l'essence.