Le manque de devises à l’origine d’une pénurie des produits pétroliers au Burundi
Economie

PANA, 19 mars 2015

Bujumbura, Burundi - Le ministère du Commerce a expliqué jeudi que l'arrêt des importations de produits pétroliers qui commence à avoir des répercussions négatives sur la vie socio-économique au Burundi était dû au manque de devises fortes à la Banque centrale

Selon la ministre burundaise du Commerce, Mme Marie-Rose Nizigiyimana, une solution partielle a été trouvée au niveau de la Banque centrale avec le déblocage de dix millions de dollars américains pour éponger les dettes des pétroliers locaux envers leurs fournisseurs étrangers.

La banque devra néanmoins faire un effort supplémentaire pour trouver encore quatre millions afin de régler la totalité de la facture pétrolière.

La ministre a indiqué que le manque de devises ne touchait pas seulement le secteur pétrolier, mais également tous les autres qui dépendent des importations, comme les médicaments, les engrais chimiques et d'autres produits de première nécessité.

La ministre du Commerce n'a pas pu avancer une date pour la fin de la pénurie des produits pétroliers.

Les ports d’approvisionnement de Mombasa, au Kenya et de Dar-es-Salam, en Tanzanie, sont à plus de 1.000 kilomètres et les camions citernes, qui sont les seuls pratiquement à amener le carburant jusqu’au Burundi, peuvent mettre jusqu’à trois semaines, quand ils ne se renversent pas sur les routes étroites, sinueuses et jonchées de nids de poule de la région, déplore-t-on dans les milieux pétroliers à Bujumbura.

Les pénuries font pour le moment le bonheur du marché noir où les prix du litre d’essence ont été multipliés par cinq fois, se plaignent les transporteurs qui, à leur tour, font payer en conséquence la facture aux usagers.