Le Burundi reste toujours confronté à une pénurie de carburant
Economie

APA, 10-04-2015

Bujumbura (Burundi) - Le Burundi reste toujours confronté à une pénurie de carburant après seulement deux semaines d’accalmie marquées notamment par une réunion qui a regroupé la ministre du commerce et les pétroliers du Burundi, une rencontre qui s’est tenue après un mois de pénurie.

Depuis lundi, de longues files de véhicules se forment devant les stations service et certains y passent la nuit sans être servis, a constaté APA sur place.

Selon certains clients, cette pénurie « n'est qu'artificielle » car « certaines stations préfèrent vendre le produit aux revendeurs du marché noir à un prix élevé de 2500FBU le litre. Ces derniers le revendent à leur tour entre 3500 Fbu et 4000 FBU ».

Cette pénurie serait une manière, selon nos interlocuteurs, de faire pression sur le gouvernement car certains pétroliers seraient insatisfaits de leur marge bénéficiaire sur ce produit.

Certains comme les motards et les taxi-mans dont le prix de transport n'est pas fixé par le ministère du commerce, s'approvisionnent au marché noir à un prix élevé puisqu'ils savent qu'ils vont augmenter le prix de transport, se désolent les mêmes consommateurs.

D'autres préfèrent aller s'approvisionner chez le pays voisin, la République Démocratique du Congo. A cause de cette pénurie, on assiste à une hausse des prix des transports surtout à l'intérieur du pays ainsi que celui des marchandises.

Le ministère des finances a, à maintes reprises, indiqué lors de la pénurie précédente, que les devises pour importer le carburant ne manquent pas et avait annoncé avoir débloqué 15 millions de dollars pour approvisionner le marché.

Le ministère du commerce tient actuellement des réunions avec les pétroliers et promet de communiquer après ces rencontres.