Nouvelles locales du lundi 13 avril 2015
Nouvelles locales

@rib News, 13/04/2015

● Sécurité

 - Le président de la République du Burundi s’est rendu ce lundi au Rwanda pour s'entretenir  avec son homologue rwandais de la question des milliers de Burundais qui se sont réfugiés au Rwanda. La présidence de la République précise que d’autres questions notamment en rapport avec la sécurité devraient faire l’objet de l’échange entre Pierre Nkurunziza et Paul Kagame. (photo, de g à d, Huye, lundi 13 avril 2015)

Plus de 3.000 personne ont déjà franchi la frontière rwando-burundaise pour s’installer au Rwanda fuyant ce qu’elles qualifient d’insécurité causé par les jeunes Imbonerakure dans les communes des provinces du Nord du Burundi.

Ces personnes sont pour la plupart des ressortissants des camps des déplacés dans les provinces de Kirundo, Muyinga, Ngozi, Kayanza et même Karusi. Le gouverneur de la province Kirundo reconnaît cet affectif et précise qu’il y en a qui ont été appréhendés alors qu’ils s’apprêtaient à quitter le pays. Révérien Nzigamasabo précise que ces derniers ont été ramenés chez eux après une séance de tranquillisation à leur endroit.

Il annonce aussi qu’une autre séance de sensibilisation est en cours pour décourager ce mouvement tout en précisant par ailleurs cette situation a sensiblement diminué d’ampleur. [rtnb/rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

- Près de 60 personnes ont déjà fui le Burundi vers la RD Congo plus précisément dans la localité de Fizi dans la province d’Uvira. Elles sont toutes originaires des zones Rumonge et Minago de la commune et province Rumonge. Elles affirment qu’elles ont fui l’insécurité causée par les jeunes Imbonerakure du parti CNDD-FDD ainsi que les travaux nocturnes d’intimidation de ces mêmes jeunes. Selon des informations en provenance de cet endroit, le HCR procède déjà à leur identification pour leur venir en aide. [bonesha]

● Politique

- L’ancien porte-parole du président de la République trouve que les personnes qui ont participé aux manifestations de ce samedi organisées par le parti CNDD-FDD n’étaient pas à l’aise dans ces cérémonies. Léonidas Hatungimana voit plutôt que l’expression de leurs visage montrait bien qu’elles étaient contraintes de faire une chose à laquelle elles ne croient pas elles-mêmes. Il trouve même qu’après la manifestation, certains Bagumyabanga ont enlevé leurs casquettes et leurs tricots pour se faufiler dans la masse des autres personnes, pour dire qu’ils n’étaient pas contents et surtout fiers de ce qu’ils venaient de faire.

Il remercie tout de même qu’une telle manifestation ait pu avoir lieu et se dit confiant que la fois prochaine, celui qui voudra exprimer ses opinions sera protégé et escorté par la police comme il en a été ce samedi. Il trouve par ailleurs que les propos diffusés à cette occasion sont de nature à provoquer la guerre et estime à ce titre que ce sont des propos de ceux qui ne veulent pas les élections. Il déplore également les exclusions que les dirigeants du parti au pouvoir sont en train de faire dans ce parti. Il trouve que ces décisions vont plutôt gonfler le rang des mécontents. Il réitère sa détermination sur la question du 3ème mandat de Nkurunziza affirmant qu’il est illégal. [bonesha/isanganiro/rpa]

- Le parti MRC-Rurenzangemero a décidé ce dimanche de porter à la candidature suprême du pays son président qui est le colonel Epitace Bayaganakandi. Selon le porte-parole de ce parti, les regards se sont portés vers cet homme tout d’abord parce que c’est lui qui a fondé ce parti. De plus, ses projets sont appréciés par la population surtout celle qui cultive le thé et le stevia, poursuit Juvénal Ngowenubusa. Il ajoute que cette appréciation se fait au moment ce colonel est seulement président du parti et se demande ce qu’il en sera s’il est élu président de la République. Il demande ainsi à toute personne convaincu de ces projets de voter pour lui. [rtnb/rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

● Justice

- Le nommé Juvent Nduwimana qui vient de déclarer qu’il a participé au massacre des trois soeurs italiennes à la paroisse Kamenge en septembre dernier a été transféré à la prison centrale de Mpimba depuis la semaine passée. Selon le président de l’APRODH, il est incompréhensible de le placer dans une cellule d’isolement et que personne ne soit autorisé à lui rendre visite. Pierre Claver Mbonimpa trouve qu’il s’agit d’une manière de le traumatiser et de lui faire peur afin qu’il puisse dénaturer les déclarations qu’il a déjà faites. Ce fervent défenseur des droits de l’homme trouve que les preuves de la commission de cette infraction peuvent être compromises par cet acte délibéré des autorités pénitentiaires. Il estime que les déclarations de Mwarabu et celles de Juvent devraient guider le parquet dans ses enquêtes. Il demande par ailleurs que l’affaire soit fixée le plus tôt possible pour que la vérité soit mise au grand jour avant la disparition des preuves. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

- Cinq personnes dont deux étudiants de l’Université du Burundi ont été arrêtées ce dimanche matin lors d’un sport matinal qu’elles étaient en train de faire dans la ville de Bujumbura. Elles ont été conduites à la Brigade Spéciale de Recherche (BCR) où elles se trouvent encore jusque ce lundi. La police a indiqué que ces personnes ont été arrêtées suite aux chants qu’elles auraient entonnés lors de ce sport, des chants qui constituent des outrages au chef de l’Etat. Les représentants des étudiants de l’Université du Burundi font savoir que ces deux étudiants ont été arrêtés dans des lieux différents pour dire qu’ils n’étaient pas ensemble lors de leur capture. Ils demandent qu’ils soient libérés et que la police ne s’amuse pas à arrêter des personnes sans preuves de culpabilité. La police a pourtant indiqué qu’elle continue ses enquêtes et que des dossiers pénaux pourraient être confectionnés à charge de ces personnes. [isanganiro/rpa]

● Education

- Le syndicat CONAPES fait savoir que le dialogue avec le gouvernement du Burundi arrive à un stade avancé. Le président de ce syndicat des enseignants de l’école secondaire précisé qu’ils ont déjà signé un document qui va servir de base à la signature d’un accord global sur leurs revendications. Emmanuel Mashandari précise que ce document inspire la confiance puisqu’il a été signé par les ministres de l’Enseignement primaire et secondaire, de la Fonction publique et des Finances ainsi que le syndicat en question. Il précise donc que le contenu principal de ce document est que les réclamations des enseignants seront inscrites dans le budget de 2016. Ainsi, il demande aux enseignants de préparer les résultats du second trimestre qu’ils avaient retenus et de les donner aux élèves. Il promet que le mouvement ne s’arrête pas pour autant puisce n’est que le début mais espère que ce début est prometteur même si le gouvernement accepte souvent de signer sans pour autant arriver à mettre en application les engagements pris. [rtnb/rpa/bonesha]