@rib News, 24/04/2015

● Diplomatie

- Alors que les militaires américains et français opérant dans le cadre de l’ACOTA et chargés de procéder à l’instruction des militaires burundais dans le cadre des opérations de maintien de la paix ont quitté le Burundi ces derniers jours officiellement pour des raisons de repos et congé, une certaine opinion pense plutôt qu’ils sont partis par crainte de la situation politico-sécuritaire qui prévaut au Burundi. Dans cette optique, les Etats-Unis d’Amérique annoncent que ces militaires sont partis en congé pour donner aux deux pays le temps de procéder à un contrôle des identités des militaires burundais qui vont partir prochainement en Somalie et en Centrafrique. Ce communiqué annonce que les militaires de cette force de maintien de la paix doivent être des personnes qui ne sont pas impliquées dans des violations graves des droits de l’homme. Ainsi, il ajoute qu’après cette opération, ils vont revenir et continuer leur travail comme d’habitude. Il précise tout de même qu’ils seront informés là où ils sont de la situation au Burundi et si nécessaire, d’autres mesures pourront être prises dans ce sens. [rtnb/bonesha/rpa/isanganiro/rtr]

● Politique

- Le ministre de l’intérieur a annoncé que le gouvernement du Burundi va suivre les réfugiés au Rwanda pour leur demander de regagner leur pays. Edouard Nduwimana trouve que le déplacement de ces personnes vers une localité éloignée de la frontière est conforme au droit international en matière des réfugiés qui dit que les réfugiés doivent être cantonnés à plus de 150km de la frontière du pays d’où ils sont venus. Ainsi, il précise que le gouvernement ne va pas se lasser et va continuer à leur expliquer qu’ils doivent retourner dans leur pays. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr/rtnb]

- Le Conseil des Bashingantahe trouve que la situation qui prévaut dans le pays est due à la question du 3ème mandat du président de la République. Le président de ce conseil estime que ce mandat ne vise qu’à protéger les fautes commises par certains tenors durant ces 10 années. Balthazar Habonimana trouve que la cour constitutionnelle et la CENI sont des instances techniques qui ont des limites et que donc ne peuvent pas être invoquées par ceux qui soutiennent ce mandat comme compétentes pour se prononcer. Ainsi, il estime que Pierre Nkurunziza, en tant que juge suprême, doit lui-même prendre ses responsabilités et annoncer clairement qu’il ne briguera pas ce mandat de trop et illégal. Il demande aux instances de sécurité de ne pas avoir un côté penchant au cas où il y a des personnes qui veulent manifester. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

● Justice

- La défense des 4 personnes dont deux étudiants arrêtés dimanche de la semaine dernière s’insurgent contre le transfert de ces dernières ce jeudi vers la prison de Rumonge. Maître Dieudonné Bashirahishize affirme que ce dossier est vide puis que jusqu’à présent, ni le ministère public ni ceux qui les ont arrêtées n’ont pas encore fait savoir ce qu’elles ont réellement dit de mauvais contre le président de la République. Il trouve que ce transfert cache mal l’intention de vouloir les emprisonner sans motif valable et constitue aussi un abus de pouvoir. Il trouve enfin que derrière ce transfert se cachent d’autres motifs non avoués. Ainsi, il demande à la jsutice de se ressaisir et de libérer ces innocents si du moins c’est une justice au service de toute la nation. [rpa/bonesha/isanganiro]

- Alors que la commission qui avait été mise en place par le procureur général de la République pour enquêter sur les attaques de Cibitoke en décembre dernier devrait avoir terminé son travail au mois de mars, le ministre de la justice a fait savoir que le travail de ladite commission s’est avéré très lourd. Ainsi, Pascal Barandagiye a précisé qu’il a fallu allonger le délai d’action de cette commission afin d’avoir le temps d’explorer toutes les pistes. Selon lui, la complexité de ce dossier exige que la sûreté remporte sur la vitesse dans le traitement de la question afin de produire un rapport mûri et non équivoque. Il ajoute aussi que certains coins des communes en question sont difficiles d’accès et que cela fait qu’il devient difficile pour les enquêteurs d’y arriver. Il trouve ainsi qu’il s’est révelé légitime de prolonger la période dans l’intérêt général. [rpa/bonesha/isanganiro/rtnb]

● Sécurité

- Un corps sans vie a été découvert ce vendredi matin en commune urbaine de Rohero sur l’avenue Muyinga derrière le Stade Prince Louis Rwagasore. L’individu qui n’a pas été identifié présentait une blessure au niveau de la poitrine et son bras gauche semblait avoir été sérieusement retourné. Alors que la population pense que cette personne aurait été battue à mort, l’administration elle privilégie la thèse d’un accident de roulage. Elle ajoute que des enquêtes ont immédiatement commencé. [rtr/rpa]

- Les élèves du Lycée Rumonge ont passé une nuit blanche ce jeudi à vendredi. La cause a été une rumeur qui a circulé le soir de ce jeudi selon laquelle les élèves qui ne sont pas membres du parti CNDD-FDD vont être tués cette nuit même. La peur s’est intensifiée quand un véhicule de type Toyota double cabine a circulé aux alentours de ce lycée vers 21h accentuant ainsi la peur panique au sein des élèves. Après en être informées, les autorités de ce lycée ont à leur tour appelé les militaires qui sont venus et installé deux positions à l’intérieur de ce lycée. Les élèves ont ainsi dormi. Le matin, le directeur de ce lycée a tranquillisé et demandé aux élèves de continuer à vaquer à leurs activités tout en leur promettant que rien ne va arriver à personne au sein de ce lycée. [rpa/bonesha/isanganiro/rtnb]