Somalie : Dix soldats burundais, dont un général, tués dans un attentat
Sécurité

@rib News, 17/09/2009 - Source AFP

Le général Juvénal Niyoyunguruza Le commandant-adjoint de la force africaine de maintien de la paix en Somalie figure parmi les victimes de deux attentats à la voiture piégée contre la principale base de cette force à Mogadiscio. Selon les autorités somaliennes, le général burundais Juvénal Niyoyunguruza a été tué dans ces attaques, qui ont fait au moins 11 morts.

Dix soldats burundais de la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom) ont été tués dans un attentat jeudi à Mogadiscio, portant à 14 morts le bilan provisoire de cette attaque, la plus meurtrière enregistrée par l'Amisom, a annoncé l'armée burundaise.

"Selon un nouveau bilan provisoire, nous avons déjà 10 soldats burundais tués dans l'attentat de Mogadiscio", a déclaré le porte-parole de l'armée burundaise, le général Lazare Nduhayo, interrogé à Bujumbura.

Le général Nduhayo avait fait état jeudi après-midi de cinq morts dans les rangs burundais.

Ces nouvelles victimes portent à 14 morts le bilan provisoire de l'attentat à la voiture piégée jeudi midi contre le quartier général de l'Amisom à Mogadiscio.

Cette attaque, revendiquée par les islamistes radicaux somaliens shebab, est la plus meurtrière enregistrée par l'Amisom depuis son déploiement à Mogadiscio en mars 2007.

Onze soldats burundais de l'Amisom avaient péri en février dans un attentat contre leur base à Mogadiscio.

"Cinq (soldats burundais) sont morts au moment de l'explosion et cinq autres ont succombé à leurs blessures", a précisé le porte-parole.

"Malgré cet attentat, nous ne sommes pas découragés dans notre mission qui vise à aider les Somaliens à retrouver la paix. Nos soldats sont aguerris et en dépit de cet attentat, le rapport de force est en notre faveur à Mogadiscio", a-t-il assuré.

Des témoins affirment que des gardes du complexe abritant la force africaine avaient laissé passer deux véhicules blancs aux couleurs des Nations unies. Ceux-ci ont explosé une fois à l’intérieur du camp.

Le groupe islamiste al-Shabab, qui en a revendiqué la responsabilité, affirme que ces attaques ont été lancées en représailles au raid aérien américain de lundi, qui a tué le Kenyan Saleh Ali Saleh Nabhan.

Ce terroriste présumé était recherché pour son rôle présumé dans l’attentat contre un hôtel kenyan et celui de 1998 contre l’ambassade américaine à Nairobi. Il était, dit-on, proche de Fazoul Abdoullah Mohamed, commandant de zone d’Al-Qaida dans la région, et cerveau présumé des attentats de 1998 à Dar es Salam et Nairobi.

Après les deux attentats contre la base de la force africaine, des échanges tirs à l’arme lourde ont eu lieu entre les soldats de l’union africaine et les insurgés, faisant 6 autres morts et au moins 16 blessés selon des sources médicales.