Nkosazana Dlamini-Zuma au sommet extraordinaire de l'EAC sur le Burundi
Diplomatie

APA, 13-05-2015

Bujumbura (Burundi) - La Présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, prend part ce mercredi à Dar-es-Salaam au Sommet extraordinaire de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dont l’ordre du jour est la situation au Burundi, indique l’organisation continentale dans un communiqué, ajoutant cela atteste d'une « illustration supplémentaire de son soutien continu aux efforts régionaux visant à résoudre la crise au Burundi ».

Une délégation de haut niveau de l'UA, composée de l'ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo et du Professeur Ibrahima Fall du Sénégal, poursuit ses consultations avec les parties prenantes burundaises. C'est ainsi qu'elle a rencontré le Président Pierre Nkurunziza, le Ministre des Affaires étrangères Laurent Kavakure et d'autres responsables gouvernementaux, ainsi que les représentants des partis politiques et des organisations de la société civile. 

« Tout au long de ces consultations, la délégation a souligné l'importance du dialogue et de la tolérance mutuelle comme seul moyen viable pour résoudre la crise actuelle. Elle a exhorté toutes les parties concernées à mettre un terme aux actes de violence et d'intimidation, afin de faciliter la poursuite des efforts régionaux visant à créer les conditions nécessaires à la tenue d'élections libres, régulières, transparentes, paisibles et inclusives », indique le communiqué.

Le sommet extraordinaire a été convoqué par le président en exercice de la CAE, le Président Jakaya Kikwete de la Tanzanie, pour trouver une solution à l'amiable à la crise post-électorale qui continue de secouer le Burundi, avec son lot de morts, suite à la décision du Président Nkurunziza de briguer un troisième mandant alors que les accords d'Arusha ne lui en donne pas droit.

Les analystes ont prévenu qu'une solution urgente est nécessaire expliquant que sinon, les actuelles manifestations dans les rues au Burundi pourraient dégénérer en une crise régionale qui pourrait se propager bien au-delà du petit pays d'Afrique centrale, notamment au Rwanda voisin qui pourrait accueillir beaucoup plus de réfugiés que les 50.000 qui ont déjà fui leur pays à cause de cette crise politique.