La confusion règne au Burundi après une tentative de coup d'État
Sécurité

@rib News, 13/05/2015 – Source Reuters

 Le calme régnait mercredi soir dans la capitale Bujumbura, mais on ignore toujours qui dirige vraiment le pays. Selon les services de la présidence, le coup, mené par un groupe de militaires « mutins », a été « déjoué ». Mais le général putschiste Godefroid Niyombare assure avoir le soutien de « beaucoup » d'officiers supérieurs de l'armée et de la police.

Il avait annoncé plus tôt, mercredi, la destitution du président Pierre Nkurunziza, dont la candidature à un troisième mandat est à l'origine de la crise politique meurtrière qui ébranle le Burundi depuis près de trois semaines.

Le président, qui se trouve en Tanzanie pour un sommet régional consacré à la crise dans son pays, n'a pas fait de déclaration.

En fin d'après-midi, des coups de feu sporadiques ont été entendus dans le centre de la capitale. La tension était particulièrement vive devant le siège de la radiotélévision nationale (RTNB), tenu par des forces loyalistes.

« Les soldats qui ont mené ce coup d'État tentent d'entrer de force pour diffuser leur déclaration », a dit un employé.

Appels au calme

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi des consultations d'urgence sur la crise au Burundi alors que la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a appelé les parties à faire preuve de « retenue et à éviter la violence ».

Réunis en Tanzanie, les dirigeants de la Communauté d'Afrique de l'Est (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie) ont condamné de leur côté ce qu'ils qualifient de tentative de putsch. Un fonctionnaire du ministère tanzanien des Affaires étrangères a annoncé que Nkurunziza n'avait pas participé aux discussions, mais qu'il avait quitté Dar es Salam pour regagner son pays.