Inhumation des corps de 12 militaires burundais tombés en Somalie
Sécurité

PANA, 20/09/2009

Bujumbura, Burundi - Les corps de 12 militaires burundais des forces de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) qui ont trouvé la mort dans un attentat-suicide, jeudi dernier, à Mogadiscio, ont été inhumés ce dimanche dans un cimetière municipal de la périphérie nord-ouest de Bujumbura.

Le cimetière de Mpanda abritait déjà les corps d'une dizaine de militaires burundais qui avaient été tués en février dernier dans la capitale somalienne.

Les cérémonies d'inhumation des nouvelles victimes de la folie meurtrière somalienne ont été précédées par une messe de requiem en la mémoire des disparus dans un camp militaire proche de l'aéroport international de Bujumbura.

Le premier vice-président de la République, en charge des questions sécuritaires, politiques et administratives, Yves Sahinguvu, a représenté le gouvernement aux obsèques qui ont vu également la participation d'une foule nombreuse de parents et proches des victimes ainsi que celle des représentants des corps diplomatiques et consulaires accrédités à Bujumbura.

L'attentat à la voiture piégée contre le quartier général de l'AMISOM a été aussitôt revendiqué par "Al shabab", une milice de jeunes islamistes opposés au pouvoir en place à Mogadiscio et à toute présence de forces étrangères sur le sol somalien.

Un contingent ougandais de l'AMISOM a également perdu cinq hommes dans le double attentat de jeudi dernier perpétré à l'aide de véhicules volés aux Nations unies.

Le gouvernement burundais a énergiquement condamné les nouvelles attaques terroristes contre les soldats de l'AMISOM, tout en restant favorable au maintien de ses quatre bataillons en Somalie malgré les risques qu'ils encourent au quotidien et les avis contraires de plusieurs partis politiques de l'opposition.

Les Nations unies et l'Union africaine ont également condamné le double attentat de jeudi dernier qui a fait en tout 17 morts et un grand nombre de blessés graves, actuellement soignés dans des hôpitaux de Nairobi, la capitale kényane.