PANA, 30/09/2009

Bujumbura, Burundi - Un total de 257 personnes ont été tuées pour des mobiles politiques, d'actes de simple banditisme ou des règlements de comptes, au cours du premier semestre 2009 au Burundi, soit une moyenne mensuelle de 43 meurtres ou encore un assassinat par jour, révèle un rapport d'enquête publié mercredi par une ONG indépendante burundaise, l'Observatoire de l'action gouvernementale (OAG).

Au cours de la période considérée, l'ONG fait également état de 235 blessés et précise que 112 crimes on été commis par armes à feu, 73 par grenades et 18 à l'arme blanche.

Parmi les assassinats qui ont le plus marqué l'OAG figure celui de l'ancien vice-président de l'Observatoire de la corruption et des malversations économiques (OLUCOME), feu Ernest Manirumva.

Outre ces problèmes d'ordre sécuritaire, le Burundi aura été également bouleversé par les attentats kamikazes perpétrés, en février et dernièrement encore, contre le contingent de militaires burundais en charge du maintien de la paix en Somalie, peut-on encore lire dans le rapport de l'OAG sur une gouvernance fortement marquée par le spectre des élections de 2010 dans le pays.

Le premier semestre de l'année en cours avait pourtant débuté sur un ton prometteur et optimiste avec la signature de l'accord de cessez- le-feu entre l'Etat burundais et les forces nationales de libération (FNL, dernière rébellion qui était récemment encore armée au Burundi).