Nouvelles locales du jeudi 04 juin 2015 |
Nouvelles locales | |
@rib News, 04/06/2015 ● Politique - Le député du CNDD-FDD Aimé Nkurunziza (photo) aurait fui le pays depuis un certain temps. Cet ancien journaliste et ancien chef de cabinet d’Edouard Nduwimana était président de la commission chargée des affaires politiques et administratives, des relations extérieures et de la communauté est-africaine au sein de l’Assemblée nationale. Elu dans la circonscription de Cibitoke, il fut aussi président du groupe parlementaire du CNDD-FDD. - Entre temps, la présidence de la République affirme que la question du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza n’est pas tabou. Selon Willy Nyamitwe, le dialogue entre burundais pourra discuter de cette question. - Le président de la République a signé dans l’après-midi un décret officialisant le report des élections communales et législatives qui devraient se tenir ce vendredi. Il reste maintenant à la CENI de proposer d’autres dates. Sur le terrain de la médiation, l’opposition burundaise n’a plus confiance au médiateur des Nations Unies qu’elle accuse de soutenir le 3ème mandat. - Le journaliste correspondant de la chaîne de télévision France 24 a été interdit de travailler au Burundi. Le conseil national de la communication vient de décider de suspendre la convention entre lui et cette chaîne. Le président de ce conseil estime que les clauses de ce contrat ont été violées par cette dernière. Richard Giramahoro trouve que les différents reportages de ce journaliste ne sont pas équilibrés et que même ils sont de nature à attiser les manifestations et même de révolter les contestataires s’ils sont calmes. - Des manifestations contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ont eu lieu dans les provinces de Bujumbura. En effet, à Mukike, une foule immense s’était rassemblée ce matin pour dire non à cette candidature considérée comme inconstitutionnelle. Les habitants de cette commune ont décidé, après une fusillade de vendredi dernier qui a coûté la vie à deux personnes, de ne plus donner un quelconque service à un policier. Dans la commune Mugongomanga, les habitants ont quant à eux introduit une désobéissance civile en refusant de payer les taxes au marché. - Dans la commune de Ruhororo de la province Ngozi, les manifestants étaient nombreux alors que la police s’était mobilisée à tout faire pour empêcher cette manifestation. Cette manifestation de Ruhororo a été provoquée par un incident de ce mercredi quand les membres du parti CNDD-FDD ont battu un jeune du site Ruhororo alors qu’ils revenaient d’une campagne électorale. - Dans la ville de Bujumbura, les manifestations se sont déroulées dans le calme même si plus de 25 personnes ont été blessées par des tirs policiers. Dans la commune Ngagara, les manifestants étaient en colère suite à une fusillade qui s’est déroulée dans la nuit de ce mercredi dans le quartier VII. En effet, alors qu’ils effectuaient une ronde nocturne, une camionnette double cabine est venue à leur hauteur et un de ces passagers a tiré sur les personnes en blessant deux. Ils jurent qu’ils ne vont pas baisser les bras pour autant. Sur le terrain ce jeudi, les manifestations se sont déroulées dans les quartiers et sur l’avenue Buconyori. Les manifestants étaient nombreux et assuraient que si Nkurunziza ne lâche pas, ils ne vont pas céder. - Dans la commune urbaine de Musaga, les manifestants ont défilé dans les quartiers mais la police leur a empêché d’arriver sur les grands axes. Ils assurent que la police leur a fait peur mais qu’ils étudient les autres modalités pour arriver sur ces grands axes et au centre-ville. - Dans Nyakabiga, les manifestations ont eu lieu mais la police essayé de tout faire pour les empêcher. Les manifestants sont aussi restés dans les quartiers. - Dans la commune Bwiza (à Jabe), il n’y a pas eu de manifestations mais des groupes de manifestants étaient visibles dans les rues de ce quartiers sans toutefois faire de défilé. - A Cibitoke, les manifestants avaient bloqué la route principale mais la police les dispersés et débloqué cette route. ● Diplomatie - L’ancien secrétaire général des Nations Unies trouve que le président Pierre Nkurunziza devrait plutôt démissionner puis qu’il a perdu la légitimé. Selon Koffi Annan, la situation telle qu’elle est au Burundi ne peut pas du tout permettre à Nkurunziza de gouverner le pays même s’il venait à être élu. Il estime que le comportement des dirigeants actuels est étonnant alors qu’ils sont conscients que ce sont les différents accords qui leur ont permis d’arriver au pouvoir. Il estime par ailleurs que l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur ce mandat ne peut pas être un prétexte pour légitimer cette candidature même si la décision de la justice doit être respectée. |