APA, 05-10-2009

Bujumbura (Burundi) - Le président du Front national de libération (FNL), Agathon Rwasa, a été démis dimanche de la présidence de cette formation politique, à l’issue d’un congrès extraordinaire convoqué par une aile dissidente composée des ex-cadres exclus dernièrement par M. Rwasa sur fond d’accusation de tentative de déstabilisation du parti avec la complicité des services de renseignements.

Le FNL, dernière rébellion au Burundi, est devenu parti politique au mois de juin dernier après avoir signé la paix avec le gouvernement.

M. Agathon est accusé de se comporter en dictateur alors que la rébellion est finie. « La preuve, disent ses détracteurs, est qu’il s’est permis de chasser plusieurs cadres du parti de surcroît membres du bureau politique alors que c’est le congrès qui est habilité à statuer sur ces cas ».

L’autre accusation portée contre ce dernier est qu’il continue à garder les armes alors que le FNL a déjà signé la paix. Le fait d’avoir caché les armes a causé un tort énorme aux combattants du FNL qui ont perdu les grades et des places dont ils auraient pu bénéficier lors du processus d’intégration dans l’armée, ont soutenu ses détracteurs.

Agathon Rwasa soutient pour sa part que ce congrès qui l’a exclu n’a jamais eu lieu, « il s’agit d’une machination du pouvoir en place dans le but de diviser le parti en prévision des élections ».

Le congrès en question s’est déroulé sous haute protection policière.

Par ailleurs une importante cache d’armes découverte la semaine passée dans trois endroits différents par les services de renseignement dans la province de Bujumbura rural a été mise sur le dos du parti FNL.