Mouvement de colère des réfugiés congolais établis au Burundi
Société

@rib News, 06/10/2009 – Source PANA

Quelque 2.300 réfugiés congolais recensés dans le centre du Burundi ont amorcé, lundi, un mouvement de retour au bercail à pied pour protester contre de mauvaises conditions de vie dans le pays d'accueil, apprend-on ce lundi de sources proches des demandeurs d'asile.

Les concernés disent craindre pour leur sécurité et préfèrent le retour au bercail plutôt que d'accepter une offre du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) de les transférer plus à l'est du Burundi pour mieux les gérer.

La longue marche à pied, de plus de 150 km, a cependant pris brusquement fin à 500 mètres du camp de Mworo, dans le centre du Burundi, suite à une opposition ferme de la Police nationale de les laisser partir, à en croire les déclarations à la presse du porte- parole des réfugiés congolais Banyamulenge, Freddy Gakunzi.

La situation restait tendue, lundi à la mi-journée, dans le camp de Mwaro où les demandeurs d'asile veulent absolument retourner chez eux malgré des conditions de sécurité encore plus précaires à l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le nouveau camp de Bwagiriza que le HCR propose aux réfugiés congolais est proche de la frontière commune au Burundi et à la Tanzanie voisine.

L'idée de retourner vivre à n'importe quelle autre frontière obsède aujourd'hui encore ces rescapés d'un massacre de plus de 160 demandeurs d'asile congolais, en 2004, dans un site de transit de la périphérie ouest de Bujumbura, proche du pays d'origine.

Des enquêtes tous azimuts ont été ouvertes mais n'ont toujours pas encore permis de déterminer les commanditaires, auteurs et le mobile du massacre.