Kigali et Bujumbura discutent de démarcation frontalière
Cooperation

APA, 09-10-2009

Kigali (Rwanda) - Des autorités rwandaises et burundaises sont depuis jeudi en conclave dans la capitale rwandais, Kigali, pour le coup d’envoi de cinq jours de négociations pour la délimitation de leurs frontières communes, a appris APA.

Selon les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Rosemary Museminari du Rwanda et Augustin Nsanze du Burundi, les lignes de démarcation imprécises n’ont pas encore causé de graves différends entre les peuples des deux pays.

 Mais, Museminari a précisé qu’il y avait eu des incidents lorsque des Rwandais avaient été arrêtés par les autorités burundaises à cause d’un petit lopin de terre qu’ils cultivaient, les accusant de violation de propriété sur le territoire du Burundi.

Nsanze a attribué ce différend à l’absence de ligne de démarcation précise de la part des autorités coloniales belges qui ont divisé les deux pays frères en 1958, sans démarcation nette de leurs frontières. Les rivières prises souvent comme lignes frontières naturelles tarissent avec le temps créant des espaces de contestation.

La rencontre doit entendre une commission qui a siégé près de cinq fois pour étudier la question.

La préoccupation majeure à ce jour est les colons congolais qui occupaient les terres qui étaient considérées comme un no man’s land entre les deux pays.

Si la commission ne parvient pas à trouver une solution durable au différend frontalier, les autorités des deux pays envisagent d’impliquer une tierce partie. Nsanze a d’ailleurs exclu l’idée selon laquelle aucun étranger ne connaîtrait mieux la ligne de démarcation frontalière que les ressortissants des deux pays.

Les pourparlers visent à trouver une solution durable au problème frontalier qui comprendra le tracé des lignes de démarcation le long de la zone en question, comme convenu lors des réunions précédentes.