APA, 23-06-2015

Bujumbura Burundi) - Le dialogue entre les parties prenantes à la crise burundaise qui devait avoir lieu ce mardi dans les locaux de la Mission d’observation électorale (MENUB), sous la facilitation de l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies en Afrique Centrale, M. Abdoulaye Bathily, n’a pas eu lieu, a appris APA de bonnes sources à Bujumbura

L’opposition, la société civile, les confessions religieuses avaient pris place dans la salle mais à la grande surprise de tout le monde les principaux protagonistes à savoir les représentants du gouvernement, et le parti au pouvoir n’ont pas pris part à ce rendez-vous.

Dans un communiqué, le président du parti au pouvoir, M. Pascal Nyabenda a indiqué que sa formation politique ne peut pas prendre part à un dialogue qui met en cause l’actuel calendrier électoral, quel que soit l’organisateur.

M. Nyabenda a accusé les détracteurs du calendrier électoral de soutenir le coup d’État du 13 Mai dernier, car, il souhaiterait qu’il y ait un vide institutionnel, qui ouvrirait le libre champ aux aventuriers.

Pour l’opposition, il est inadmissible que le parti au pouvoir et le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) narguent tous ceux qui se sont exprimés sur la crise burundaise à savoir la Communauté de l’Afrique de l’Est, l’Union Africaine et les Nations Unies. Et de conclure qu’elle ne participera pas à ces élections qui sont « des élections pour le pouvoir CNDD-FDD et non pour tous les Burundais » et a demandé à la communauté internationale de ne pas cautionner les résultats qui en seront issus.

Une déception totale est notée chez une grande partie de la population qui estime que la communauté internationale n’a pas été ferme envers le pouvoir ce qui explique la raison de ce comportement.

« La communauté internationale veut encore assister à la guerre au Burundi, alors qu’elle pouvait l’éviter en agissant avec fermeté », déplore-t-on.