APA, 27-06-2015

Bujumbura (Burundi) - "Demander un nouveau report des élections est comme une insulte", a déclaré samedi à Bujumbura, le ministre burundais de l’Intérieur Edouard Nduwimana, délégué du gouvernement dans la médiation de l’ONU pour des pourparlers interburundais.

Cette annonce a été faite après une demande formulée vendredi par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon et la médiation onusienne au Burundi pour le report des élections pour le 31 juillet afin que les pourparlers puissent continuer.

Les scrutins législatifs, communaux et le premier tour de la présidentielle seraient regroupés ainsi au 31 juillet, le deuxième tour étant fixé au 15 août s’il est nécessaire. Ces dates permettraient à Bujumbura, qui a fixé unilatéralement les législatives et les communales à lundi, et la présidentielle au 15 juillet 2015

D’ après le ministre Nduwimana, les élections sont pour « les Burundais et seront organisées par eux et dans leur intérêt »

Il estime par ailleurs que le dialogue peut continuer même après les élections.

S’exprimant sur le retrait des partis d’opposition, il a indiqué que cela n’arrive pas pour la première fois et dans la démocratie, c’est celui qui veut qui participe aux élections.

Il a cependant mise en garde contre toute tentative de déstabilisation des élections.

« Nous entendons ici et là que l’opposition va perturber les élections, qu’elle laisse ceux qui veulent voter de le faire en toute tranquillité », a-t-il dit.

Il a demandé aux comités mixtes de sécurité installés sur toutes les collines du pays de rendre disponibles au moins trente personnes qui veilleront à côté des forces de sécurité sur des endroits abritant les bureaux de vote et le matériel électoral.