Combats à Bujumbura : groupe armé neutralisé et cinq assaillants tués, selon la police
Sécurité

@rib News, 30/06/2015 - Source AFP

Un groupe armé qui a affronté mercredi à Bujumbura la police burundaise a été "neutralisé", a affirmé une source policière, ajoutant que cinq assaillants avaient été tués. "Le groupe a été neutralisé", a affirmé un haut responsable de la police.

Une autre source policière avait auparavant indiqué qu'un policier avait été tué dans les combats, qui se sont déroulés dans le quartier de Cibitoke, un des fiefs de la contestation contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

Toujours selon la police, quatre policiers, mais aussi des civils - habitants du quartier - ont également été blessés.

Aucune source indépendante n'était en mesure de confirmer le bilan.

Le quartier de Cibitoke était complètement bouclé à la mi-journée par la police qui empêchait la presse d'y pénétrer selon un photographe.

Les affrontements armés ont débuté après que trois grenades eurent été lancées mercredi matin contre une patrouille de police, blessant deux policiers, a précisé l'une des sources policières, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

La police a alors entamé un "ratissage" du quartier et s'est heurtée à un groupe "lourdement armé", selon cette même source qui a assuré qu'un fusil d'assaut et un lance-roquette RPG avaient été saisis.

Ces affrontements interviennent alors que le petit pays d'Afrique des Grands Lacs attend les résultats des législatives et communales de lundi, boycottées par l'opposition et décriées par la communauté internationale.

Le Burundi, à l'histoire postcoloniale marquée par les massacres et une longue guerre civile (1993-2006), est plongé dans une grave crise politique depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé fin avril sa candidature à un troisième mandat, jugé inconstitutionnel par ses adversaires, à la présidentielle prévue le 15 juillet.

Mercredi, le pays, ex-protectorat belge, célébrait sa fête nationale. Le président Nkurunziza assistait à un défilé militaire et civil dans un stade du centre de la capitale, placé sous très haute sécurité. Des vitres pare-balles entouraient la tribune présidentielle et tous les invités étaient fouillés.