Tom Periello, nouvel envoyé spécial des USA pour les Grands Lacs
Diplomatie

RFI, 08-07-2015

Les Etats-Unis nomment leur nouvel émissaire pour les Grands Lacs

Les autorités américaines ont nommé un nouvel envoyé spécial dans la région des Grands Lacs. Thomas Perriello remplace Russ Feingold, démissionnaire au mois de février. Depuis son départ, les Etats-Unis n'avaient plus d'envoyé spécial dans la région.

Thomas Perriello a déjà travaillé sur le continent africain, il a notamment été conseiller spécial et porte-parole du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL). [Photo : Tom Perriello, aux côtés de Barack Obama, en octobre 2010]

Ce diplômé de l'université Yale, aux Etats-Unis, est âgé de 40 ans. Il a également été élu démocrate à la Chambre des représentants entre 2008 et 2010 avant de rejoindre le secrétariat d'Etat en 2014, où il occupait le poste de représentant spécial pour la diplomatie.

La nomination de Thomas Perriello a déjà été saluée par son prédécesseur Russ Feingold sur Twitter, mais aussi par l'ONG Humanity United, qui estime que le nouvel envoyé spécial est un homme qualifié pour relever les défis de la région des Grands Lacs.

Lourde succession

Le nouveau portefeuille de Thomas Perriello regroupe l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi ainsi que la République démocratique du Congo. Là-bas, il aura pour mission d'œuvrer au maintien de la paix et de la stabilité dans la région.

Thomas Perriello aura la lourde tâche de succéder à Russ Feingold, connu pour son intransigeance vis-à-vis des chefs d'Etat de la région. L'ancien envoyé spécial américain n'hésitait pas à affirmer que les Etats-Unis s'opposaient à un troisième mandat du Congolais Joseph Kabila, du Rwandais Paul Kagame et du Burundais Pierre Nkurunziza.


Jeune Afrique, 08 juillet 2015

Tout ce qu’il faut savoir sur Tom Periello, l’envoyé spécial des États-Unis pour les Grands Lacs

Les États-Unis ont nommé le 6 juillet un nouvel envoyé spécial pour la région des Grands Lacs en remplacement de Russ Feingold. Tom Perriello, diplômé de Yale, a notamment été conseiller du procureur au Tribunal international pour la Sierra Leone.

Le successeur de Russ Feingold n’aura pas la tâche facile, tant les dossiers sont brûlants au Burundi, en RDC ou au Rwanda. Son prédécesseur bénéficiait de nombreux soutiens sur le terrain, notamment à Kinshasa, et la pression est d’ores et déjà sur les épaules du nouveau venu.

«Russ Feingold ne mâchait pas ses mots […], je souhaite que Tom Periello soit dans ses traces », a ainsi affirmé le député Juvénal Munobo sur Radio Okapi. « J’ai une totale confiance en Tom […]. C’est une personne de convictions qui est guidé par son engagement en faveur de la justice et des droits humains », a déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry, lors de l’annonce de sa nomination.

Un spécialiste de la justice transitionnelle

Tom Periello a de nombreuses cartes en main. Né à Charlottesville le 9 octobre 1974, petit-fils d’immigrés italiens, fils d’une analyste financière et d’un pédiatre, il a fait ses classes à Yale, d’où il sort diplômé en droit en 2001.

Il s’envole alors pour l’Afrique de l’Ouest et, en 2002 et 2003, travaille comme conseiller du procureur au Tribunal international pour la Sierra Leone, dont il devient ensuite le porte-parole. Consultant pour le Centre international de la justice transitionnelle au Kosovo en 2003, il travaille par la suite au Darfour, en 2005, puis en Afghanistan, en 2007.

Cofondateur d’Avaaz.org

Catholique, cofondateur de Avaaz.org, plate-forme de pétitions en ligne, il est, de 2008 à 2010, le représentant démocrate du cinquième district de l’État de Virginie. Impliqué également dans les politiques climatiques, il était jusqu’à sa nomination par John Kerry, lundi 6 juillet, le représentant spécial pour le plan quadriennal de diplomatie et de développement.

Il travaillera en étroites relations sur les dossiers rwandais, burundais, congolais et ougandais, avec Linda Thomas-Greenfield, en charge des Affaires africaines au secrétariat d’État américain, « afin de stimuler les progrès vers une paix durable, la stabilité et le développement ainsi que le renforcement des institutions démocratiques et de la société civile », selon les mots de John Kerry.