Nouvelles locales du lundi 27 juillet 2015
Nouvelles locales

@rib News, 27/07/2015

Sécurité

- Des combats sont rapportés dans la localité de Rukambasi en commune de Nyanza-lac de la province Makamba depuis ce samedi, ce qui est confirmé par une source militaire. Sur place, 26 fusils ont été saisis par l'armée. D’autres sources précisent que ces armes n'ont pas été saisies sur le champ de bataille mais dans des maisons des environs de cette localité où l’armée les a récupérées chez ceux à qui elles avaient été distribuées auparavant. La même source précise que deux civils ont été arrêtés.

- Des sources concordantes à Makamba dans l'administration et la société civile confirment que des combats ont bel et bien eu lieu dans la localité de Rukambasi sans toutefois donner beaucoup de détails sur la provenance des rebelles et le bilan de ces affrontements entre hommes armés et des militaires de l'armée régulière. Jusqu'à présent, la police et l'armée n'ont pas encore fourni d'éléments clairs sur ce sujet. Toutefois, des habitants de Rukambasi disent avoir aperçu ce dimanche matin plusieurs renforts dans le secteur. Ces renforts continuent d’arriver même aujourd’hui.

● Politique

- Première séance des députés élues dans l’hémicycle de Kigobe pour mettre en place le Bureau de l'assemblée Nationale. Agathon Rwasa, président des Indépendants Amizero y'abarundi était présent dans la séance même s’il a rejeté les élections organisées dernièrement. Certains élus des indépendants « Amizero y'Abarundi » n'ont pas participé dans cette séance. Il s’agit surtout des députés pro Nditije. L’assemblée s’est réuni à 11h sous la direction du député le plus ancien qui était Immaculée Nahayo née 1948. L’ordre du jour était composé de l’étude du règlement d’ordre intérieur ainsi que l’élection du bureau de cette chambre basse du Parlement. A la première lecture, les députés ont décidé de reporter cette séance pour avoir le temps de lire le projet du règlement.

- La coalition des indépendants “Amizero y’Abarundi” constate en outre qu’à l’issu des élections présidentielles du 21 juillet 2015, une grande partie de la population burundaise aspire au changement. François Bizimana qui est porte-parole de cette coalition note toutefois que ces élections émanent d’une décision unilatérale et non d’un consensus comme recommandé par la sous-région. Il précise en outre que sa coalition pourra aussi participer au gouvernement d’union nationale si les partenaires burundais tombent d’accord sur sa formation.

- De son côté, Rwasa Agathon estimé que les Burundais doivent résoudre leurs problèmes sans attendre la réaction de la communauté internationale. Selon ce nouveau député, le gouvernement s’est illustré dans la violation des droits de l’homme alors que la communauté internationale se contentait de dénoncer sans agir. Il estime ainsi que siéger à l’Assemblée nationale malgré la contestation des élections est une manière de s’approcher de plus près pour crier et barrer la route aux opportunistes. Il estime en outre que ne pas siéger, c’est trahir le peuple qui ont voté pour lui et qui a le droit d’être représenté.

- Le parti Uprona non reconnu par le pouvoir qui forme avec le FNL d’Agathon Rwasa la coalition “Amizero y’Abarundi” n’a envoyé aucun député siéger ce lundi à l'Assemblée Nationale pour la première session. Selon Tacien Sibomana, ils sont contre la participation dans les nouvelles institutions. Il considère que ce serait trahir ceux qui ont été assassinés durant les manifestations contre le troisième mandat du président Nkurunziza et tous ceux de près ou de loin qui sont affectés par la crise. Pour eux, leurs revendications restent les mêmes : l'organisation de nouvelles élections et sans la candidature de Pierre Nkurunziza. Toutefois, les parties insistent sur le fait que malgré cette divergence de positions, il n'y a pas de scission au sein de la Coalition Amizero y’Abarundi.

- Pour le FORSC, Nkurunziza ne devrait pas faire partie du gouvernement de transition. Le président de ce forum de la société civile burundaise Vital Nshimirimana estime que le gouvernement d'unité nationale ne peut se faire avec le Président Nkurunziza comme membre. Il ne peut pas le faire une fois qu'il a décidé de rompre le consensus burundais mis en place par l’Accord d'Arusha qui a mis un terme au conflit meurtrier qui venait de durer près de 10ans. Cela signifie qu'il ne mérite pas d'être à cette place. Il a perdu sa légitimité comme acteur burundais depuis qu'il a o de briser tout ce que les Burundais ont construit au fil des ans, ajoute-il.

Justice

- Près de 78 jeunes ont été arrêtés depuis le début de ce mois de juillet en province de Cankuzo à l'Est du Burundi. 32 d'entre eux sont déjà incarcérés à la prison centrale de Ruyigi. La police les soupçonne d'être des sans-papiers. Ils ont été interpellés dans des communes frontalières avec la Tanzanie au moment ils se rendaient dans ce pays. Certains des jeunes appréhendés ont expliqué aux policiers qu'ils allaient chercher du travail en Tanzanie, d’autres participer dans de diverses fêtes. D'autres ont indiqué qu'ils rendaient visite à leurs familles. Pour la police, ces jeunes sont suspects parce qu'ils se sont retrouvés dans un même lieu alors qu'ils viennent de différentes provinces comme Ruyigi, Cankuzo, Muyinga, Bubanza et Karuzi. Toujours selon ces sources, la police a arrêté ce lundi matin un tanzanien dans la commune de Mishiha de la même province.