PANA, 02 août 2015

Bujumbura, Burundi - L’ancien chef d’état-major général de l’armée nationale, reconverti dernièrement en conseiller en matière de sécurité à la Présidence de la République, le général Adolphe Nshimirimana, a été attaqué et tué, dimanche en fin de matinée, par des individus non encore connus qui ont ciblé à la roquette sa voiture à un carrefour très passant de la périphérie nord de Bujumbura, selon des informations à chaud qui ont été confirmées de diverses sources concordantes proches du disparu.

La voiture très abîmée à l’avant du haut gradé de l’armée burundaise a été vue par des passants et témoins de la scène près de l’hôpital universitaire Roi Khaled de Bujumbura.

Beaucoup le présentait dans les milieux politiques et sécuritaires à Bujumbura comme ayant été l’un des principaux artisans de la victoire du chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, pour un troisième mandat fort controversé à la tête du pays dans les milieux de l’opposition et des organisations de la société civile.

Les manifestations des « anti-troisième mandat » ont été durement réprimées par la police et les estimations de diverses sources concordantes font état de près d’une centaine de personnes qui ont été tuées dans le mouvement de contestation populaire de ces trois derniers mois au Burundi.

Le mouvement de contestation a encore été émaillé d’une tentative de coup d’Etat militaire qui était conduite par le général Godfroid Niyombare, un successeur à feu général Adolphe Nshimirimana, à la tête des services spéciaux des renseignements.