Les manifestations au Burundi ont causé des pertes de 31,970 M$ (procureur)
Justice

APA, 17-09-2015

Bujumbura (Burundi) - Les manifestations contre le troisième mandat du président Nkurunziza qui ont débuté avec le 26 avril ont causé des pertes évaluées à plus de 51 milliards FBU (31.971.300 dollars), selon le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda.

Au cours d’une conférence de presse tenue donnée jeudi à Bujumbura, M. Bagorikunda a souligné que des policiers et des personnes proches du parti dont le nombre n’a pas été précisé ont été tués par les manifestants.

Les organisateurs sont, selon lui, "certaines associations de la société civile, certains partis politiques et certains commerçants".

D’après le procureur, ces derniers ont rassemblé de grosses sommes d’argent pour soutenir les manifestants en les rationnant et en achetant des pneus pour barricader les routes par le feu. Avec cet argent, a-t-il dit, des drogues ont été également achetées pour en donner aux manifestants qui avaient en première ligne des enfants.

Le procureur général de la République a indiqué que les organisateurs des ces manifestations qu’il a qualifiées de mouvement insurrectionnel, ont agi de la sorte dans l’objectif de renverser le pouvoir. Ils travaillaient de connivence avec les militaires qui ont failli renverser le pouvoir le 13 mai, et se rencontraient souvent dans des réunions, selon M.Bagorikunda.

Il a ajouté que ‘’certaines radios et certains journalistes » ont joué un rôle important dans ce mouvement.

D’après lui, "certains organisateurs" ont été arrêtés là où d’autres ont fui le pays.

Des mandats d’arrêts ont été émis pour qu’ils viennent répondre de leurs actes.

Les organisateurs des manifestations ont toujours rejeté le fait de confondre les manifestations et le putsch qu’ils ont fermement condamné bien qu’ il était nécessaire, selon leurs propos.

Selon le procureur, dix militaires sont sous les verrous suite à la tentative d’assassinat du Chef d’ Etat-major de l’armée, le général Prime Niyongabo.

Des enquêtes se poursuivent sur les autres assassinats notamment celui de l’ancien chef d’Etat-major de l’armée sous l’armée mono ethnique, Jean Bikomagu.