Un centre commercial parti en fumée à Bujumbura
Sécurité

PANA, 21 septembre 2015

Bujumbura, Burundi - Le super marché "T-2000", tenu par des commerçants d’origine chinoise, a été réduit en cendres, lundi, dans le centre-ville de Bujumbura, la capitale du Burundi, sans que l’on sache pour le moment l’origine exacte du sinistre, a-t-on constaté sur place dans la capitale burundaise.

Aucune perte en vie humaine n’a été signalée dans ce second haut lieu du commerce à partir en fumée dans la ville de Bujumbura et poumon économique du pays au cours de ces deux dernières années.

Le marché central de Bujumbura avait été complètement ravagé, en 2013, par un incendie, mettant au chômage plus de 5.000 commerçants et causant des pertes financières aujourd’hui encore mal réparées de l’ordre de 100 milliards de francs burundais (près de 1 milliard de dollars américains), selon le syndicat des commerçants du Burundi.

Une dizaine d’autres marchés de l’intérieur du pays ont continué à prendre feu, sans que l’on ne sache toujours pas les raisons exactes à l’origine de ce genre d’incendies à répétition au Burundi.

Inauguré en 2000, sur le grand "Boulevard de l’UPRONA" (du nom de l’ancien parti unique au Burundi), le super marché chinois ne désemplissait pas de clients à la recherche de produits divers importés et relativement abordables pour toutes les bourses.

Les petites et moyennes entreprises chinoises déversaient régulièrement dans le magasin des habits, des draps, de l’électroménager, des ustensiles de cuisine, des jouets ou encore des chaussures à prendre en gros comme au détail.

Malgré la crise sociopolitique, sécuritaire et économique du moment dans le pays qui a fait fuir bien des investisseurs étrangers, les commerçant chinois ont encore pignon sur rue à Bujumbura dans la restauration, la médecine, les technologies de l’information et de la communication (TIC) ou encore les travaux publics et équipements.

La main d’œuvre locale trouve en conséquence son compte au business chinois en pleine expansion au Burundi depuis quelques années.

Le grand chantier chinois en cours au Burundi est celui de la construction d’un complexe appelé à servir de palais et à abriter d’autres services de la présidence de la République, à la périphérie Est de la ville de Bujumbura.

Le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, a été parmi de nombreuses autres personnalités du pays, sur le lieu du sinistre, pour exprimer la solidarité du gouvernement burundais envers les commerçants chinois ainsi éprouvés.

La Chine et le Burundi restent deux alliés dits "sûrs", à travers des relations suivies et soutenues d’amitié et de coopération depuis plus d’un demi-siècle, rappelle-t-on dans les milieux diplomatiques à Bujumbura.