PANA, 31/10/2009

Nairobi, Kenya - Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a convoyé le dernier groupe de réfugiés de longue date en Tanzanie ayant exprimé le désir de rentrer, une opération mettant fin à l'un des cas de réfugiés parmi les plus longs de l'histoire.

Un train transportant 400 réfugiés civils, qui avaient fui leurs pays 37 ans auparavant ont quitté Katumba, un des plus anciens camps de réfugiés dans l'ouest de la Tanzanie, pour retourner au Burundi, a révélé vendredi, le HCR. Ce retour marque la fin d'une année et demie du programme de rapatriement volontaire.

Les réfugiés burundais ont quitté la Tanzanie à partir de la gare même où ils avaient débarqué il y a quatre décennies, lorsqu'ils avaient fui les violences ethniques qui ont causé la mort d'environ 200.000 d'entre eux.

Depuis mars 2008, le HCR a aidé 53.500 réfugiés des anciennes implantations à retourner chez eux.

Le rapatriement volontaire des réfugiés burundais de 1972 entre dans le cadre d'un programme initié avec le gouvernement tanzanien pour mettre un terme à cette situation.

Dans le cadre de ce même programme, 162.000 des réfugiés de 1972 implantés à Katumba et dans deux autres anciens camps de réfugiés avaient sollicité la nationalité tanzanienne.

Depuis août, 29.000 réfugiés avaient obtenu la naturalisation. Le gouvernement tanzanien a l'intention d'examiner les 133.OOO demandes en instance avant la fin de l'année.

La Tanzanie abrite également des réfugiés burundais qui avaient fui leur pays en 1993. Ces réfugiés furent pour l'essentiel accueillis dans des camps dans les localités de Kigoma et de Kagera situées au nord est du pays. Un de ces camps est encore ouvert.

Les réfugiés burundais s'étaient également dirigés vers la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et l'Ouganda.

Avec le retour progressif de la paix au Burundi, plus de 5OO.OOO réfugiés burundais ont regagné leur pays, parmi lesquels 430.000 en provenance des camps situés en Tanzanie.

"Il ne reste que 36.000 réfugiés burundais à Mtabila, un camp encore ouvert en Tanzanie, et 21.500 réfugiés en RDC, au Rwanda et en Ouganda", a révélé le HCR.

Le HCR travaille en étroite collaboration avec le Burundi et les gouvernements des pays d'accueil pour accélérer le processus de rapatriement des réfugiés burundais restants.

Ces efforts entrent dans le cadre d'une stratégie globale et d'une feuille de route dont le but final est ce mettre un terme au statut de réfugiés en faveur des Burundais.

Parallèlement, le HCR est en train d'aider les rapatriés à régler les problèmes auxquels ils sont confrontés pour récupérer leurs terres, au Burundi, en leur offrant un abri provisoire et une assistance dans le règlement pacifique des conflits relatifs à la propriété des terres suite à leur longue absence.

Le gouvernement et ses partenaires des Nations unies apportent également leur assistance aux rapatriés sans terres en les installant dans des villages spécialement construits pour eux. Six de ces villages sont déjà fonctionnels.