Avec plus 30 ans au pouvoir, Sassou Nguesso veut briguer un "troisième" mandat
Afrique

PANA, 23 septembre 2015

Le président congolais annonce la tenue d’un référendum pour la révision de la Constitution

Brazzaville, Congo  – Le président du Congo, Denis Sassou Nguesso, a annoncé mardi soir à Brazzaville, la tenue "dans un proche horizon" d’un scrutin référendaire en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution qui lui permettra de briguer un troisième mandat à la tête du pays, selon la radio publique.

"J’ai décidé de donner la parole directement au peuple afin qu’il se prononce sur le projet de loi énonçant les principes fondamentaux de la République", a déclaré Sassou Nguesso, dans un message, précisant qu’"après adoption du projet de Constitution qui sera élaboré par une commission mise en place  à cet effet, le gouvernement déterminera les modalités de convocation du scrutin référendaire qui aura lieu dans un proche avenir". [Photo : Sassou Nguesso en compagnie du président burundais Pierre Nkurunziza, Bujumbura 26 juillet 2013]

Le chef de l’Etat a longuement fait allusion au débat en cours au sein de la classe politique et de la société congolaise sur l’évolution des institutions, évoqué les consultations politiques qu’il avait organisées à Brazzaville ainsi que le dialogue de Sibiti. Au cours de celui-ci, a rappelé le président Sassou Nguesso, les Congolais, en majorité, s’étaient prononcés en faveur de l’évolution des institutions.

M. Sassou Nguesso dit aussi avoir recueilli les avis de la Cour suprême et de la Cour constitutionnelle favorables à cette démarche qui s’appuie sur les articles 3 et 110 de la Constitution en vigueur depuis le 20 janvier 2002.

Elu en 2002 et réélu en 2009, le président Sassou Nguesso, qui totalise plus 30 ans au pouvoir au Congo, exerce son dernier mandat présidentiel, selon la loi fondamentale actuelle.

Faisant allusion à la préservation du climat de paix en cours dans le pays, le chef de l’Etat congolais a rappelé que les Congolais n’ont pas besoin de la violence et a insisté en martelant : "l’aventure et le désordre n’ont aucune place dans la République et ne sauraient être tolérés".