Burundi : deux millions d'hectares de paysages forestiers à restaurer d'ici 2020
Economie

@rib News, 29/09/2015 – Source Xinhua

Le gouvernement burundais s'est engagé à restaurer deux millions d'hectares de paysages forestiers d'ici 2020 pour ainsi contribuer à ce qu'on a appelé Défi de Bonn qui consiste à restaurer 150 millions d'hectares à travers le monde à cette échéance.

C'est un engagement qui cadre avec les processus globaux dont la Convention sur la diversité biologique dans son plan stratégique dont la vision est d'avoir d'ici 2050 la diversité biologique valorisé, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, a déclaré ce mardi Emmanuel Niyonkuru, le ministre burundais de l'Eau, de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de l'Urbanisme, à l'occasion de l'ouverture d'un atelier de deux jours sur la restauration des paysages forestiers au Burundi.

Le ministre a indiqué que cet engagement sera fait à travers les initiatives de reboisement, d'agroforesterie, de création des dispositifs de lutte contre l'érosion, de reboisement et de création des aires protégés.

Le Burundi est doté d'une grande richesse en écosystèmes naturels ainsi qu'en biodiversité végétale et animale en raison de la diversité des conditions écologiques, ce qui lui confère un environnement riche en ressources et constitue un capital pour l'ensemble des activités socio-économiques.

Il est en même temps confronté à une forte densité de la population (en moyenne 370 habitants par km2, parmi les plus élevées d'Afrique), combinée avec une croissance démographique élevée et des méthodes traditionnelles d'exploitation des ressources naturelles.

Cela engendre une dégradation continue et accélérée de l'environnement naturel avec une perte de 137.000 hectares entre 1990 et 2005, soit 47% du couvert forestier burundais.

Le pays compte encore environ 152 000 hectares de forêts dont aucune n'est considérée comme forêt intacte.

Une conférence ministérielle internationale tenue à Bonn en Allemagne en septembre 2011 a débouchée sur le Défi de Bonn qui a fixé comme objectif de restaurer au moins 150 millions d'hectares de terres dégradées jusqu'en 2020.

Une année plus tard, il a été recommandé à la FAO de déterminer son rôle dans le Défi de Bonn et de renforcer ses capacités en matière de planification de l'occupation des sols dans les zones rurales dans une perspective interdisciplinaire, grâce à la fois à ses activités normatives et à l'appui fourni aux pays dans le cadre de projets.