Economie, politique et sécurité au menu de la presse burundaise
Société

APA, 05-10-2015

 Bujumbura (Burundi) - L’économie, la politique et la sécurité sont à la une des médias burundais parus lundi, à l’image de l‘Indépendant Iwacu qui s’est focalisé sur la mesure du Gouverneur de la Banque centrale stipulant que les personnes détentrices de comptes en devises ne pourront plus retirer que des francs burundais et au taux de la BRB.

Selon ce journal, dans une lettre adressée à toutes les institutions bancaires, il est clairement stipulé que "les transactions conclues localement et concernant des biens situés au Burundi doivent être effectuées en BIF et ne peuvent donc donner lieu à une opération au crédit d’un compte devises." Aussi, "les retraits en cash sur les comptes des personnes morales sont formellement interdits."

Autre décision importante, écrit Iwacu : les transferts instantanés en provenance de l’étranger "doivent être remis aux bénéficiaires en monnaie locale."

Les personnes qui ont des comptes en devises sont furieuses, souligne ce journal qui parle de consternation chez les commerçants qu’il a interrogés. "C'est une manière de nous prendre nos devises à un taux bas", se lamentent certains commerçants là où d’autres estiment que "C'est un signe que l’économie va très mal".

Le journal gouvernemental le Renouveau a écrit quant à lui sur les dernières sanctions de l’UE à l’encontre de certaines personnalités proches de la police et de l’armée et le gel provisoire par la Belgique (premier pourvoyeur du Burundi) de sa coopération avec le Burundi.

Ces mesures font suite au troisième mandat du président Nkurunziza et aux élections contestées par certains partis politiques et la communauté internationale, explique le journal.

Citant le porte-parole du gouvernement, il note que ces sanctions ont été jugées injustes par le gouvernement du Burundi qui estime que la communauté internationale a été toujours partisane.

"Ce ne sont pas des braves policiers qui ont tout fait pour éviter le pire au pays qui doivent bénéficier de sanctions", affirme le porte-parole du gouvernement ajoutant que le Burundi pourra expliquer petit à petit à ses bailleurs ce qui se passe réellement sur son sol et ainsi il espère qu’ils vont comprendre.

Le journal Iwacu souligne en outre que le week-end a été sanglant dans certains quartiers de la capitale où plus de huit personnes ont été tuées à suite des tirs nourris qui ont été entendus dans les quartiers de Cibitoki, Mutakura, Ngagara Musaga.

Certains de ces morts avaient sur le corps des traces de corde et des blessures faites à l’armée blanche.