BAD : Financements de 3,5 milliards USD pour les Grands Lacs

PANA, 06/11/2009

 Bujumbura, Burundi - La Banque africaine de développement (BAD) est prête à débloquer des crédits de l'ordre de 3,5 milliards de dollars US pour la réalisation d'une série de projets socio- économiques dans la Région des Grands Lacs, a annoncé, vendredi à Bujumbura, le patron de l'institution financière continentale, M. Donald Kaberuka.

Le président du groupe de la BAD, qui procédait à la clôture d’une table ronde de deux journées de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, a précisé que ces crédits vont notamment servir à financer la réalisation d’un pont entre Brazzaville à Kinshasa, les deux capitales voisines du Congo et de la République démocratique du Congo.

L’institution financière panafricaine est également disposée à débloquer de l’argent pour financer le projet de chemin de fer reliant la Tanzanie au Rwanda, le Burundi et l’Ouganda, selon la même source.

Une partie des 3,5 milliards de dollars US ira, en plus, au projet d’interconnexion électrique entre les différents pays des Grands Lacs, a-t-il encore fait savoir.

La table ronde de Bujumbura, dont le coût a été pris en charge par la BAD, a été organisée en vue de mobiliser l’appui des partenaires sur la mise en ?uvre du Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la Région des Grands Lacs, qui regroupe l’Angola, le Burundi, la République centrafricaine, le Congo, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et la Zambie.

Seul le chef de l’Etat zambien, M. Rupiah Banda, président en exercice de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, a fait le déplacement de Bujumbura.

Les autres hôtes de marque de la Conférence de Bujumbura sont le vice-président du Kenya, Kalonzo Musyoka, le premier vice-Premier ministre de l’Ouganda, Eriya Kategaya, les autres Etats s’étant fait représentés par des ministres ou leurs représentants coordonnateurs nationaux des projets.

Des représentants de l’Egypte, du Nigeria, des Pays-bas, du Canada, du Royaume-Uni, d’Irlande, d’Allemagne, de Suède, d’Afrique du Sud, de Russie, des Etats-Unis d’Amérique, de Norvège, du Japon, de France, de Chine, de Belgique, d’Australie et de Suisse étaient présents à la Conférence de Bujumbura en tant que Groupe d’amis de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs.

Une vingtaine d’organisations internationales et régionales ont également dépêché des représentants à la Conférence de Bujumbura.

La table ronde de Bujumbura, qui devait étudier 33 projets de développement socio-économique pour un coût estimatif de l’ordre de 1,5 milliard de dollars US et faire des promesses de financement, n’a donné lieu à aucune annonce ferme, les donateurs potentiels ayant demandé un temps supplémentaire de réflexion avant de se prononcer sur le volume des aides à octroyer à une région qui tente difficilement de surmonter plus d’une décennie de guerres civiles ou transfrontalières.