Nouvelles locales du jeudi 29 octobre 2015
Nouvelles locales

@rib News, 29/10/2015

● Sécurité

- Au Lycée municipal de Cibitoke dans la commune urbaine de Ntahangwa, les élèves refusent d''intégrer leur classe ce jeudi matin. Ils invoquent une raison : un camarade de la troisième année scientifique a été arrêté par la police alors qu'il rentrait du lycée. Il y a beaucoup d'inquiétude sur le sort qui lui a été réservé. Certains des élèves pensent qu'il a été tué. Tous réclament des nouvelles. Par ailleurs, les jeunes exigent le départ des policiers postés en permanence dans l'établissement. La directrice de cet établissement scolaire vient de décider de renvoyer les élèves chez eux.

En outre, un comité de crise a été mis en place. Il est composé de deux professeurs ; d'un représentant des parents et de la directrice de l'établissement. Selon la directrice, le comité va soumettre le problème aux autorités policières et administratives afin de trouver une solution rapidement. Rappelons que les élèves de ce lycée ont refusé d'étudier ce jeudi. Ils réclament non seulement qu'on les informe sur le sort de l'un des leurs arrêté par la police, mais aussi le retrait des policiers positionnés au sein du lycée.

● Diplomatie

- Le gouvernement burundais réagit à la lettre d'invitation de l'Union européenne. Les 28 Etats membres ont lancé l'ouverture de consultations avec le Burundi dans le cadre de l'article 96 de l'accord de Cotonou. L'UE estime que le gouvernement burundais n'a pas respecté ses obligations en termes de respect des droits de l'homme et de principes démocratiques. Le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain Aimé Nyamitwe, a réagi.

L'Union européenne menace de suspendre son aide si Bujumbura ne redresse pas la barre sur les chapitres essentiels de l’accord de partenariat de Cotonou, à savoir les droits de l’Homme, les principes démocratiques et l’État de droit. “Notre pays et le gouvernement sont bien disposés à améliorer les rapports avec l’Union européenne, qui est un partenaire important pour le Burundi, assure le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain Aimé Nyamitwe. Mais les rapports sont bien tracés dans le cadre d’un accord.”

Et l’accord de Cotonou stipule les droits et les obligations de chacune des parties. C’est sur la base de ces rapports juridiques que nous comptons inscrire la réponse que nous donnerons à cette demande de l’Union européenne. Dans tous les cas, une partie ne va pas imposer à l’autre sa façon de voir les choses. L’Union européenne ne peut pas nous l’imposer, puisqu'ici, il s’agit de deux parties. On doit donc parler, discuter. On a quand même assez de temps, on a trente jours pour pouvoir se prononcer et éventuellement décider de la tenue de ces consultations”, a-t-il précisé ce jeudi.