Burundi : Un journaliste d’Isanganiro arręté par les services secrets
Droits de l'Homme

@rib News, 07/11/2015

Blaise Célestin Ndihokubwayo, journaliste de la Radio Isanganiro a été arrêté vendredi dans la province de Bujumbura Rural à Nyabiraba alors qu'il faisait son travail de collecte d'information auprès de la population.

Un groupe d'homme en uniformes militaire s'est approché de lui a l'a arrêté en compagnie de son chauffeur. "Ils ont été arrêté par des gens en uniformes militaires" a dit un témoin. [Photo : le journaliste Blaise Célestin Ndihokubwayo dans le cachot de Nyabiraba]

Ce témoin ajoute qu'il a été conduit au cachot de la commune Nyabiraba car, dit notre témoin, l'administration dit avoir cru à un rebelle.

Ndihokubwayo a décliné son identité mais l'administration n'a rien fait et l'a mis dans un cachot. "Il a été humilié. Il a été obligé de s'asseoir par terre à même le sol" selon notre source.

Vers le soir, les responsables de la Radio Isanganiro ont appelé l'armée, surtout son porte-parole le Colonel Gaspard Baratuza. Celui n'a fait que s'en laver les mains.

Ce porte-parole de l'armée a simplement souligné que le journaliste était plutôt dans les mains de la police sans dire laquelle.

Vers 19h, un coup de fils a confirmé que le journaliste était entre les mains des services secrets burundais, c'est à dire la police présidentielle.

Ce samedi matin, notre source a confirmé l'information, ajoutant que Célestin Blaise Ndihokubwayo subissait un interrogatoire musclé.

"Il a l'air fatigué, il n'a pas dormi la nuit" a dit un travailleur du SNR sous couvert d'anonymat.

Il avait été arrêté le 27 octobre au lendemain de l'attaque de Kamenge au centre jeune de Kamenge en compagnie de Bernard Bankukira lui aussi de la Radio Isanganiro.

Notons que la radio Isanganiro a été détruite par des éléments de la police comme d'autres stations radios le 14 mai 2015 le lendemain du coup d'Etat manqué.

Refusant de se taire définitivement comme le veut le régime de Bujumbura, une équipe des journalistes qui a aussi refusé l'exil, tiennent le site internet de la radio depuis la destruction du 14 mai dernier.