Nouvelles locales du lundi 09 novembre 2015
Nouvelles locales

@rib News, 09/11/2015

● Diplomatie

- L'envoyé spécial du président américain Barack Obama pour les pays des grands lacs est en visite au Burundi. Thomas Perriello a pour mission de convaincre les autorités burundaises d'être favorables au dialogue avec les opposants. Il tiendra une conférence de presse l'après-midi de ce mardi.

● Sécurité

- Le corps d’Innocent Ndikumagenge, ancien militaire de la FDN, a été retrouvé sans vie ce lundi dans la rivière Nyabagere au nord de la capitale Bujumbura. Ses proches ont indiqué qu'il travaillait depuis un certain temps comme conducteur de taxi-moto. Ce démobilisé de l'armée habitait le quartier VI de Ngagara. La famille n'avait plus de nouvelles depuis samedi. Il était allé faire réparer sa moto dans la zone voisine de Kamenge. Comme l'indiquent les proches de la victime, son corps présentait une blessure à l'arme blanche au niveau du cou. La victime n'appartenait à aucune formation politique. Toutefois, elle avait participé aux manifestations contre le troisième mandat du président Nkurunziza.

- Lors d'un point-presse, le porte-parole de la police Pierre Nkurukiye a dressé le bilan des opérations de sécurisation et de fouilles-perquisitions effectuées ce lundi. Les opérations ont été menées conjointement par la police et l'armée dans différents quartiers de Bujumbura. Le communiquant de la police a indiqué que les forces de l'ordre avait tué un "criminel" qui était sur le point de lancer une grenade. Il s'agit du jeune homme de Musaga. Toujours d'après ce bilan, huit individus soupçonnés d'être des "malfaiteurs" ont été arrêtés. Enfin, deux fusils de type Kalashnikov ont été saisis ainsi que deux grenades. En ce qui concerne le quartier de Mutakura, les autorités affirment avoir saisi entre hier et aujourd'hui 2 roquettes avec deux bougies, 1 fusil G3, 14 fusils Kalashnikov, 2 pistolets, 10 grenades, 297 cartouches, 8 chargeurs et un ceinturon militaire.

- Deux jeunes ont été arrêtés dans la journée de ce lundi dans le quartier de Mutakura. Le premier est un certain Prosper Bavumiragiye, habitant la 15ème avenue à Cibitoke, père d'un enfant. Il a été arrêté en début d'après-midi. Selon sa famille, il se trouvait à l'entrée du quartier de Mutakura lorsque des agents du Service National du Renseignement l'ont appréhendé. Les informations qui filtrent du SNR disent que Prosper est soit un espion, soit un soutien des "criminels". Le second est un certain Arnaud, qui selon des proches a été interpelé vers 14 heures au même endroit que Prosper et toujours par des agents du SNR. Prosper est pour le moment détenu dans un cachot de la zone urbaine de Cibitoke tandis qu’Arnaud se trouve dans un endroit qui reste inconnu. Par ailleurs, d'autre personnes auraient été arrêtées dans le quartier de Gasekebuye en zone de Musaga. Comme l’ont confirmé des administratifs de la base.

- Quatre personnes ont été arrêtées à Ngagara au cours de la fouille perquisition opérée par la police ce lundi. Au quartier III, ce sont deux frères : Dénis et le surnommé Baba. Selon des témoins, ils ont été embarqués par des agents du Service National du Renseignement alors qu'ils étaient près de leur domicile. Innocent un boutiquier et un autre jeune homme ont été arrêtés au quartier II.

- Une forte présence policière et militaire est signalée dans la zone Musaga. Des sources sur place indiquent que des militaires se sont déployés en grand nombre à partir de 5 heures. Les policiers sont intervenus ensuite en passant par le quartier de Gasekebuye. Dans le même quartier, un jeune connu sous le sobriquet de Samandari a été tué et un autre blessé par des policiers à Musaga. Selon un témoin oculaire, des jeunes étaient tranquillement assis entrain de causer lorsqu'un un groupe de policiers est soudainement arrivé vers eux. Pris de panique, ces jeunes gens se sont mis à courir et les policiers ont directement tirés sur eux. Le jeune Samandari est mort sur le champ. A la deuxième avenue toujours à Musaga, une grenade a explosé selon les mêmes sources. Les dégâts ne sont pas encore connus.

- Des policiers et militaires ont pénétré en grand nombre au quartier III de la zone Ngagara. Des habitants ont aussitôt fui et sont allés se réfugier dans leurs maisons. D'après des témoins, les agents de l'ordre ont exigé la carte d'identité des passants et ont fouillé le contenu des sacs et sacs à dos. La route séparant le QIII et le IV est restée bloquée à la circulation par des militaires pendant un bon bout de temps cet avant-midi.

- Un corps sans vie a été retrouvé ce matin au niveau de la quatrième avenue du quartier I à Nyakabiga. La victime n'a pas été identifiée. Suite à cette présence massive des forces de l'ordre, les élèves du quartier ont été empêchés de rejoindre l'école et les cours.

- Une fouille-perquisition a eu lieu très tôt ce matin à l'hôtel Amahoro, commune de Mutaho de la province de Gitega. Dès 3 heures, l'établissement a été encerclé par plusieurs éléments de la police nationale burundaise. L'opération n'a rien donné puis qu’aucune arme n'a été saisie. L'administrateur de la commune de Mutaho, Denis Niyomuhanyi a indiqué que la police avait des soupçons concernant certains clients présents. Beaucoup de natifs de la commune de Mutaho montent les weekends pour des événements familiaux. Ils utilisent cet hôtel pour leur séjour.

● Education

- Les enseignants du lycée de Bururi ont refusé de dispenser les cours ce lundi. Ils protestent contre la décision du gouverneur de la province de Bururi, Christian Nkurunziza d'annuler le renvoi définitif de 22 élèves, accusés par le conseil disciplinaire d'être promoteurs d'un mouvement de grève lundi dernier. Les enseignants se sentent humiliés par la décision du gouverneur et demandent le maintien des sanctions. Les élèves avaient appelé à la grève pour obtenir l'amélioration qualitative et quantitative de leur alimentation et quand la décision de renvoi a été annulé, les élèves ont hué les enseignants qui se sont sentis humiliés et menacés quant à leur sécurité ont donc décidé d’arrêter les cours avant que la situation ne soit maîtrisée par les autorités de l’école.