Burundi : «Va-t-on revenir à l’époque des dictatures ?»
Droits de l'Homme

Radio des Nations Unies, 09/11/2015

Comité contre la torture : le Chef des droits de l'homme alarmé par la situation au Burundi

Le Comité contre la torture a ouvert, lundi matin à Genève, les travaux de sa cinquante-sixième session en présence du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Occasion pour Zeid Ra’ad al-Hussein de tirer la sonnette d'alarme sur la crise des réfugiés en Europe et surtout de se préoccuper de la situation des droits humains au Burundi.

[Photo : Entrée de l'Office des Nations unies à Genève qui abrite aussi le comité contre la torture de l'ONU]

Le Chef des droits de l'homme de l'ONU s'est à nouveau inquiété de la dégradation de la situation au Burundi. Zeid Ra’ad al-Hussein devra rappeler ces signaux d'alarme au cours d'une réunion du Conseil de sécurité ce lundi à New York. Et devant le Comité contre la torture à Genève, le Haut-Commissaire s'est préoccupé de l'escalade de la violence contre les civils. Il a dit redouter d’autre part «que la situation ne devienne incontrôlable», au Burundi.

«Va-t-on revenir à l’époque des dictatures ?», s’est interrogé le Haut-Commissaire aux droits de l'homme. Une façon pour Zeid Ra’ad al-Hussein d'afficher son incompréhension face à l’accumulation de signaux d’alarme et des informations inquiétantes sur la détérioration des droits humains au Burundi. Selon le Chef des droits de l'homme de l'ONU,  Bujumbura ne doit pas être dans cette situation alors que sur le terrain, la crise ne cesse de s'aggraver.

Par ailleurs, le Haut-Commissaire a exprimé son profond pessimisme devant l’insuffisance de l’action en faveur des victimes et des survivants de la torture, ainsi que des familles de personnes disparues. Le Haut-Commissaire a rendu hommage au rôle joué par le Comité contre la torture dans un contexte marqué par les conflits qui s’éternisent et par une crise des réfugiés qui met à l’épreuve la solidarité et le respect de la dignité qui sous-tendent l’action des Nations Unies.