"Une véritable ligne européenne" sur la situation au Burundi
Diplomatie

@rib News, 17/11/2015 - Source Belga

 L'Union européenne envisagera de nouvelles sanctions contre tous les acteurs burundais participant à la poursuite des violences, ont affirmé lundi dans des conclusions les ministres européens des Affaires étrangères. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (photo), s'est réjoui qu'il y ait "une véritable ligne européenne".

L'Union européenne partage "l'intention des Nations unies d'envisager des mesures supplémentaires à l'encontre de tous les acteurs burundais dont les actions et les déclarations contribuent à la perpétuation de la violence et entravent la recherche d'une solution pacifique".

Elle "condamne fermement toutes les violations des droits de l'Homme et atteintes à ces droits, ainsi que les actes de violence au Burundi et exprime sa solidarité avec toutes les victimes de la violence, ainsi qu'avec les populations contraintes à se déplacer dans un climat d'insécurité et d'incertitude".

Les ministres des Affaires étrangères appellent "les autorités burundaises à participer aux consultations pour rechercher une solution acceptable pour les parties". Ces consultations devraient avoir lieu "aussitôt que possible".

Un point mis à l'agenda par la Belgique

Le point sur la situation au Burundi avait été inscrit à l'agenda par la Belgique, qui compte sur place environ 500 ressortissants. La présence de forces spéciales a été renforcée aux abords de l'ambassade de Belgique, a indiqué le ministre des Affaires étrangères lors d'un point presse à l'issue du conseil Affaires étrangères.

Les conclusions adoptées lundi s'inscrivent "dans la démarche que nous poursuivons, à savoir appeler au calme et à la cessation de la violence, et appeler à la reprise du dialogue", a souligné M. Reynders qui s'est dit "heureux qu'il y ait une véritable ligne européenne".

Les ministres ont aussi abordé la situation en Syrie et la façon de lutter contre les groupes terroristes tels que l'Etat islamique. "C'est la première fois qu'on a la chance d'avoir tout le monde autour de la table", a indiqué M. Reynders en faisant référence au processus de dialogue qui se met doucement en place entre les différents acteurs syriens. Les ministres des Affaires étrangères ont exprimé leur volonté de travailler à la fois à un cessez-le-feu et d'avancer sur la transition politique.