@rib News, 27-11-2015

Arusha (Tanzanie) - Les nouveaux président et Premier ministre tanzaniens ont procédé vendredi à un spectaculaire coup de balai à la tête de l’Office national des recettes, suspendant le chef de cette institution et ordonnant l’arrestation immédiate de deux de ses collaborateurs immédiats.

Ces décisions ont été prises après une visite-surprise effectuée pendant la journée au port maritime de Dar es Salaam par le Premier ministre Kassim Majaliwa. [Photo (de g à d) : le tout nouveau président tanzanien John Pombe Magufuli et son Premier ministre Kassim Majaliwa]

Lors de cette visite, les responsables de l'Office tanzanien des recettes (TRA) ont confirmé au Premier ministre la disparition de 349 conteneurs de marchandises qui étaient cependant bien arrivés au port, en provenance de l'étranger.

En conséquence, le président John Pombe Magufuli a suspendu ses fonctions le Commissaire général de l'Office des recettes, Rished Bade, a indiqué à APA une source à la Présidence.

Pour sa part, le Premier ministre a ordonné l'arrestation immédiate et la confiscation des documents de voyage du Commissaire des douanes, Tiagi Masamaki et du responsable du service à la clientèle au sein de TRA, Habibu Mponezya, selon un communiqué officiel.

Kassim Majaliwa a par ailleurs suspendu de leurs fonctions trois autres hauts responsables de l'Office des recettes et ordonné la mutation de trois autres.

Deuxième port de la région après celui de Mombasa, au Kenya, le port de Dar es Salaam, dessert pour leurs importations et exportations, plusieurs pays de la région, comme l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda et l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Ces décisions s'inscrivent dans le cadre d'une série de mesures entreprises par le nouveau président tanzanien pour assainir les services publics gangrenés par la corruption.

Magufuli, qui est entrée en fonction début novembre, n'a pas encore nommé son équipe ministérielle.

Ancien ministre des Travaux publics surnommé « le bulldozer » à cause de son ardeur au travail, le nouveau chef de l'Etat, dont la devise est « le travail, rien que le travail », a juré, lors de sa campagne électorale et de son investiture, de lutter contre la corruption par tous les moyens à sa disposition.