Le Burkina Faso vote pour parachever la transition
Afrique

@rib News, 29/11/2015 - Source Reuters

Un peu plus d'un an après la chute de Blaise Compaoré et deux mois et demi après une tentative déjouée de putsch, le Burkina Faso était appelé aux urnes ce dimanche pour des élections cruciales pour l'avenir du pays.

Le double scrutin, présidentiel et législatif, devait initialement se tenir le 11 octobre mais a été repoussé à la suite de la tentative de coup d'Etat menée par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne aujourd'hui démantelée. [Photo : Bureau de vote à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 29 novembre 2015.]

Il doit parachever la transition amorcée après la chute du président Blaise Compaoré, qui occupait sans partage le pouvoir depuis 1987. Compaoré, qui entendait modifier la constitution pour briguer un nouveau mandat, a été balayé et contraint à l'exil en octobre 2014 sous la pression d'un soulèvement populaire soutenu par l'armée.

Quatorze candidats briguent la présidence du pays mais les observateurs estiment que seuls deux d'entre eux sont en mesure de l'emporter, Roch Marc Kaboré du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), qui fut Premier ministre de Compaoré, et l'homme d'affaires Zéphirin Diabré, à la tête de l'Union pour le progrès et le changement (UPC).

Le MPP de Kaboré est formé d'ex-fidèles de Compaoré qui l'ont quitté plusieurs mois avant sa démission et son départ en exil. Kaboré est soutenu par l'élite économique du pays et, issu de la principale ethnie du pays, les Mossi, par les chefs traditionnels.

Passé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la compagnie nucléaire française Areva, Diabré met en avant ses connaissances dans les cercles internationaux. Il a aussi joué un rôle de premier plan l'an dernier dans le mouvement de contestation contre Compaoré.