L’UE attend des engagements clairs de Bujumbura lors des consultations de mardi
Cooperation

@rib News, 07/12/2015 - Source Belga

L’Union européenne attend mardi du gouvernement de Bujumbura des « engagements clairs » et vérifiables de sa volonté d’une sortie de la « guerre civile larvée » que connaît le Burundi depuis le mois d’avril en entamant un dialogue avec l’opposition, faute de quoi la coopération avec ce petit pays d’Afrique centrale s’en ressentirait, ont indiqué lundi des responsables européens.

L’UE et le Burundi mèneront mardi à Bruxelles des « consultations » d’une seule journée sur les atteintes à la démocratie au Burundi, secoué par une grave crise, une procédure susceptible de conduire à la suspension de l’aide européenne.

« Nous verrons lors de ce dialogue positif si l’on peut identifier des promesses, des engagements clairs à avancer (…), des gestes concrets » dans un certain nombre de domaines, comme un « dialogue inclusif » entre le régime du président Pierre Nkurunziza et l’opposition sous l’égide de la médiation ougandaise », a indiqué en substance à la presse un haut responsable européen sous le couvert de l’anonymat.

Ces consultations avec les autorités burundaises portent, en vertu de l’article 96 des accords de Cotonou, sur « les principes démocratiques, les droits de l’Homme et la gouvernance ». Si, à l’issue de ces consultations, aucune amélioration n’est en vue, l’UE – qui est le premier donateur au Burundi – peut décider de suspendre l’aide directe qu’elle verse au gouvernement de Bujumbura.

Les consultations seront menées du côté européen par le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, et le commissaire européen au développement, Neven Mimica. La délégation burundaise attendue à Bruxelles – avec un financement partiel de ses frais de séjour par l’UE -, compte six ministres, sous la houlette du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe.