@rib News, 13/12/2015 – Source Xinhua

Le gouvernement burundais a adopté à la fin de la semaine dernière un budget d'Etat pour l'exercice 2016, qui sera déficitaire de 127 milliards BIF (82 204 194 dollars) et qui sera géré avec une politique d'austérité compte tenue de la conjoncture délicate au Burundi.

Selon Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du gouvernement, "les prévisions des recettes globales pour l'exercice 2016 sont estimées à 1 126, 6 milliards BIF (729 222 404 dollars) et les charges du budget général de l'Etat sont estimées à 1 253,6 milliards BIF (811 426 598 dollars)".

Le déficit global s'élève ainsi à 127 milliards BIF (82 204 194 dollars), déficit qui, selon Philippe Nzobonariba, sera équilibré par financement intérieur et extérieur.

Compte tenue de la conjoncture actuelle délicate, le gouvernement a prévu une politique prudente d'austérité.

Il entend notamment gérer rigoureusement les exonérations où aucun marché public ne sera exonéré, geler les annales, revoir la politique du charroi zéro (en ce qui concerne les véhicules de l'Etat et leurs consommations en carburant et en pièces de rechanges) pour améliorer sa mise en application, élargir l'assiette fiscale, lutter contre la fraude et l'évasion fiscales et renforcer le recouvrement des arriérés.

En outre, toutes les organisations, associations et projets recevant des appuis extérieurs devront ouvrir leurs comptes à la banque centrale (la Banque de la République du Burundi) et les comptes de toutes ces organisations déjà ouvertes dans les banques commerciales seront fermés.

Le Burundi traverse une crise politico-sécuritaire avec effets collatéraux le ralentissement des activités économiques et le gel de la coopération bilatérale et multilatérale de la part de certains de ses principaux partenaires techniques financiers traditionnels.