Le Burundi va renouer avec le suffrage universel direct
Politique

PANA, 30/11/2009

Une femme de la province de Makamba (Burundi) dépose son bulletin de voteBujumbura, Burundi - Le Burundi va renouer avec le suffrage universel direct en 2010, à tout le moins en ce qui concerne le choix du futur président de la République, a-t-on appris de source proche de la Commission nationale électorale indépendante (CENI).

La dernière élection présidentielle au suffrage universel direct du pays remonte à 1993, avant qu'il sombre dans une longue guerre civile qui ne permettait pas une vie démocratique normale, mais plutôt des arrangements politiques comme mode de gouvernement.

Malgré le retour progressif à la sécurité, les dernières élections générales post-conflit de 2005 ont été caractérisées par le choix de l'actuel chef de l'Etat, Pierre Nkurunziza, par le Parlement.

Avec le nouveau code électoral, les choses vont radicalement changer en 2010 et le futur président de la République va être élu directement par le peuple, a fait savoir, lundi, le secrétaire exécutif de la CENI, Augustin Nkengurutse, à l'ouverture d'une session de formation à l'intention des membres des Commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI).

En ce qui concerne l'ambiance générale autour des prochaines consultations populaires, quelques candidats se sont déjà déclarés. Dimanche soir, ce fut le tour du leader des Forces nationales de libération (FNL, ex-rébellion), Agathon Rwasa, de se porter candidat à la présidentielle de 2010.

L'ex-président de la République, Domitien Ndayizeye, avait été le premier à déclarer sa candidature à la magistrature suprême pour le compte du Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU).

Aucune disposition constitutionnelle n'empêche non plus l'actuel président, Pierre Nkurunziza, de prétendre à sa propre succession et certains faits et gestes du numéro un burundais trahissent déjà une telle éventualité, estime-t-on dans les milieux proches de l'opposition.