@rib News, 14/01/2016

● Droits de l’Homme

- Depuis un mois, une femme est injustement en prison. Sa faute est d'être comptable de la Ligue des Droits de l'Homme Iteka. L'organisation est-elle même suspendue par Pascal Barandagiye, ses comptes saisis par Valentin Bagorikunda; son Président Anschaire Nikoyagize est en exil, de même que la plupart des dirigeants de l'organisation. Cette situation résume celle de plusieurs autres organisations de droits de l'homme au Burundi. Comme femme en prison est Marie Claudette Kwizera et risque le viol selon certaines sources, la torture et l'exécution extrajudiciaire. Elle a été arrêtée par le service national de renseignement placé sous la responsabilité directe de la présidence.

- Une opération menée hier matin par des policiers et militaires dans le quartier de Cibitoke a été émaillée de violences. Selon des témoignages concordants, les habitants affirment qu’ils ont subi divers mauvais traitements. Selon un réparateur de frigo, quand les policiers sont entrés dans sa maison, ils ont tout saccagé et ils ont volé son argent, plus de deux millions quatre cents mille FBU. Un vieux âgé de plus de 60 ans ajoute que des pères de famille et des jeunes gens ont été contraints de sortir de leur maison, certains saignaient, signe qu’ils avaient été battus. Ils ont été conduits aux cachots de la zone de Cibitoke, mais dix d'entre eux ont été transférés dans un lieu inconnu.

Un autre témoin ajoute que les policiers affirmaient chercher des criminels, mais s’indigne du fait qu’un jeune qui rentrait de son boulot a été lui aussi arrêté. Une vieille maman de 70 ans précise que les policiers arrêtaient toute personne de sexe masculin qu'ils ont pu croiser. Cette dernière se trouvait sous un soleil de plomb devant les cachots de la zone de Cibitoke où elle patientait en attendant de témoigner en faveur de jeunes qui habitent avec elle.

La police affirme avoir arrêté ce mercredi à Cibitoke douze personnes dans le cadre d'enquêtes. C'était juste après une saisie d'armes dont deux bombes à la septième avenue du quartier. Son porte-parole, Pierre Nkurukiye a indiqué que trois grenades avaient été lancées à la fin de la fouille-perquisition faisant trois blessés dont deux graves.

- Cinq personnes viennent d'être arrêtées par la police dans le quartier Nyakabiga II à la 10e avenue. Tous sont des hommes comme le confirme un habitant du quartier. Auparavant, la 14e avenue du même quartier avait été encerclée par des policiers.