La Tanzanie ouvre un camp de réfugiés pour les déserteurs de l'armée burundaise
Société

PANA, 02 février 2016

Dar-es-Salaam, Tanzanie  - La Tanzanie a crée un camp spécial de réfugiés pour accueillir les déserteurs de l'armée burundaise et les demandeurs d'asile qui ont été membres de groupes armés réguliers ou irréguliers dans ce pays d'Afrique de l'Est en proie à la crise, a annoncé le ministre des Affaires intérieures, Charles Kitwanga. Texte complet...

Dar-es-Salaam, Tanzanie (PANA) – La Tanzanie a crée un camp spécial de réfugiés pour accueillir les déserteurs de l’armée burundaise et les demandeurs d’asile qui ont été membres de groupes armés réguliers ou irréguliers dans ce pays d’Afrique de l’Est en proie à la crise, a annoncé le ministre des Affaires intérieures, Charles Kitwanga.

« Nous avons reçu beaucoup de réfugiés venant du Burundi et certains sont issus de l’armée. Parmi les mesures prises, il s’agit de les envoyer dans le camp spécial pour les empêcher d’être impliqués dans toute activité qui pourrait menacer la sécurité », a expliqué le ministre cité ce mardi par le quotidien gouvernemental Daily News.

Il a indiqué que tout réfugié qui avait été engagé dans des activités militaires au Burundi serait accueilli dans le nouveau camp situé à Mwisa, dans la région de Kagera, dans le nord de la Tanzanie.

Ce pays accueille actuellement 123.382 réfugiés burundais qui ont fui leur pays à cause de la violence qui a éclaté en avril 2015. La plupart d’entre eux vivent dans le camp de réfugiés de Nyarugusu, dans la région de Kigoma, frontalière avec le Burundi.

Selon les autorités qui prennent soin des réfugiés, avec l’arrivée de nouvelles vagues, les ressources du camp sont justes.

Le camp était construit au départ pour 50.000 personnes et depuis octobre dernier, il accueille plus de 160.000 réfugiés burundais et congolais.

D’après le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), le camp de Nyarugusu est « l’un des grands et les plus surpeuplés du monde ».

A l’issue de longues négociations avec le gouvernement tanzanien, l’UNHCR a autorisé l’utilisation de trois ex-camps de réfugiés – Nduta, Mtendeli et Karago – également dans la même région, pour atténuer la pression sur Nyarugusu.