Le 2ième vice-président du Burundi participe à une conférence économique en RDC
Economie

PANA, 22 février 2016

Le 2ème vice-président burundais à Kinshasa pour une Conférence régionale sur les investissements du secteur privé

Bujumbura, Burundi - Le deuxième vice-président du Burundi, en charge des questions économiques et sociales, Joseph Butore, a quitté Bujumbura, lundi, à destination de Kinshasa, au Congo, pour prendre part à une Conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs, du 24 au 25 février prochain, a-t-on appris de source officielle dans la capitale burundaise.

Les opportunités régionales d’affaires dans l’agro-industrie, les transports, les infrastructures, les mines, l’énergie, ainsi qu’au niveau des Technologies de l’information et de la communication (TIC), du tourisme et des finances feront l’objet d’échanges entre les participants, a précisé le vice-président burundais, à la tête d’une délégation des responsables ministériels de ces différents secteurs nationaux.

La Conférence est co-parrainée par les Nations Unies, l’Union africaine (UA), le Secrétariat exécutif des 11 pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), ainsi que le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC).

«Nous allons profiter de la Conférence pour convaincre les investisseurs de la région à s’intéresser plus que d’habitude au Burundi », a dit le vice-président Butore.

Dans le cas de son pays, l’impact d’une profonde crise socio-politique de bientôt une année reste considérable sur le climat des affaires et la vie des citoyens, de manière générale.

Outre le départ précipité des traditionnels et principaux bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux du Burundi, on assiste encore à l’exode des opérateurs privés locaux et à l’attentisme des investisseurs étrangers qui misent sur la fin de la crise pour revenir dans le pays.

Des tentatives de relance de l’activité socio-économique sont toutefois en cours, malgré la persistance d’un climat socio-politique et sécuritaire malsain au Burundi.

Le deuxième vice-président burundais a procédé, le 19 février dernier, rappelle-t-on, au lancement officiel des travaux d’une commission nationale chargée de réfléchir à une "Zone économique spéciale", dans un délai de 3 mois.

La commission de 14 représentants des secteurs public et privé doit identifier des terrains convenables à l’implantation d’une telle zone particulière, élaborer des instruments de sa mise en œuvre et proposer un cadre institutionnel de son exploitation et sa gestion qui convient pour le Burundi.

Une fois implantée, la zone devra contribuer à l’augmentation des exportations, l’attrait des investissements étrangers, la croissance économique, la création d’emplois et au transfert des technologies.

Le café, le coton et le thé restent, pour le moment, les principales cultures industrielles qui génèrent des devises à l’exportation au Burundi.

Là où elles existent déjà, on distingue généralement des «Zones de libre échange», des «Zones d’exploitation économique», des «parcs scientifiques et technologiques», ou encore des «parcs industriels».

C’est déjà le cas dans les pays anglophones économiquement émergents de la Communauté de l’Afrique de l’Est/East african communaity (CEA/EAC) dont le Burundi reste le maillon faible face à l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya et le Rwanda.

Cette innovation en vue du gouvernement burundais est appelée à servir de « carrefour économique régional » et de « plaque tournante » dans la circulation des biens et services, principalement avec l’Est de la RDC, le Rwanda, l’Ouest de la Tanzanie et, plus loin encore, avec le Nord de la Zambie.

Ces différentes régions périphériques constituent déjà des zones d’échanges privilégiées, par le Lac Tanganyika qui relie, notamment, Bujumbura, la capitale économique et politique du Burundi, à l’est de la RDC, l’Ouest de la Tanzanie et le Nord de la Zambie.